jeudi 31 mai 2012

PSG-Lorient, l'improbable premier match du championnat au Parc des Princes...


Le logiciel préparant le calendrier de la L1 a-t-il bugué ??? Les chances que le PSG rencontre à nouveau Lorient, après le match d'ouverture du championnat 2011-12 au Parc des Princes étaient de moins de... 1 sur 100 !

Depuis 1990, soit 430 matches (17 journées à 20 clubs et 5 journée à 18 clubs), cette double confrontation n'est arrivée qu'à quatre reprises : Strasbourg-Auxerre (1993-94 et 1994-95), Montpellier-Rennes (2002-03 et 2003-04), Marseille-Bordeaux (2002-03 et 2003-04) et Nancy-Monaco (2005-06 et 2006-07).

Bonnes nouvelles pour les Parisiens : lors des deux derniers matches, l'équipe battue en premier prenait toujours sa revanche au second match (Nancy-Monaco 1-0 puis 0-1, Marseille-Bordeaux 1-0 puis 0-2).

De bonne augure pour le PSG, car comme le dit le proverbe, jamais deux sans trois !!!

le fait du jour, 31 mai 1991 : Canal + prend le pouvoir au PSG !



Conférence de presse dans les locaux du Parc des Princes, confirmant officiellement l'arrivée de Canal + aux commandes du club. Le PSG sera désormais régi par deux "institutions" : le club, présidé par Bernard Brochand (51% des parts) et la S.O.S (Société à objet sportif) avec aux commandes Pierre Lescure (49% des parts). Le journaliste Michel Denisot devient président délégué de la S.O.S et sera le véritable patron du club. La mairie de Paris éponge le déficit (50 millions de francs), accorde une subvention annuelle de 30 millions et sera un partenaire privilégié du club. Francis Borelli est nommé "président d'honneur à vie", une ère nouvelle commence pour le PSG..

Document exceptionnel : le compte-rendu de cette conférence de presse exceptionnelle, avec tous les intervenants...  Pour les courageux qui voudraient le lire, c'est ici que l'avenir du PSG s'est joué le 31 mai 1991 !


Promus en L1 : une triplette de records au Parc des Princes pour le PSG !


Bastia, Reims, Troyes, les équipes qui montent cette saison en Ligue 1, ont un point commun bien particulier : ils sont tous les trois dans le grand livre des records du PSG !

Troyes et Bastia sont les deux seuls équipes à avoir encaissé la plus belle raclée au Parc des Princes en championnat : 8-2 pour Troyes le 14 octobre 1977 et 7-1 pour Bastia le 21 septembre 1984.

Reims de son côté, a réussi le plus beau carton pour une équipe française face à Paris au Parc de Princes : le 4 mai 1974, les Rémois s'étaient imposés face au PSG en 1/4 de finale aller de la Coupe de France sur le score de 5-0....

C'est donc une pluie de buts qui attend ses trois équipes lors de leur grand retour dans la Capitale !

mercredi 30 mai 2012

le fait du jour, 30 mai 1982, le PSG dans l'enfer du Salvador

Après le Chili et le Pérou, et avant des congés bien mérités au Mexique, où les épouses des joueurs et le président Borelli doivent les rejoindre, le PSG fait escale au Salvador...


Depuis deux ans, le pays est en proie à la guerre civile entre les paramilitaires de l'extrême droite et la guérilla marxiste. La junte militaire au pouvoir va se faire rapidement remarquer en confisquant les passeports de toute la délégation parisienne, puis en les retenant avant le match dans un hôtel entouré par de nombreux militaires... Les joueurs entendront plusieurs coups de feu pendant la nuit, Jean-Marc Pilorget nous avait confié dans le livre "Témoignages", pour fêter les 40 ans du club, avoir été marqué à vie par ce court passage au Salvador, à la vue de plusieurs corps sans vie au petit matin...  


Eric Renaut, pour sa part, se souvenait des photos qu'il avait prises depuis sa chambre d'hôtel, provoquant l'intervention musclée des militaires, lui confisquant la pellicule de l'appareil photo. Un seul joueur semblait ne pas craindre pour sa vie, le grand attaquant tchadien Toko, qui n'hésitait pas à sortir pour se rendre compte de la situation aux abords de l'hôtel...

Le match s'est déroulé dans cette ambiance pesante, avec des militaires armés tout au tour du stade et près de la pelouse. Devant 40.000 spectateurs, le PSG s'incline de justesse sur le score de 2-1,  avec des buts signés par Norbeto Huezo (6eme), une égalisation parisienne par Michel N'Gom (10eme) avant le but de la victoire inscrit par le buteur local, Ever Hernandez (23eme). 


Les Parisiens seront impressionnés par le talent de la star du Salvador, "Magico" Gonzalez, qui sera même proposé au club parisien quelques semaines plus tard ! (la biographie de ce joueur admiré par Diego Maradona en personne à ces deux adresses : http://www.parlonsfoot.com/archives/2009/12/03/une-legende-meconnue-jorge-gonzalez/) et http://www.oldschoolpanini.com/2011/04/jorge-el-magico-gonzalez.html


Après la rencontre, la junte au pouvoir décide alors contre toute attente de rejouer un second match quelques jours plus tard, provoquant un incident diplomatique avec l'ambassade de France ! Les passeports sont finalement rendus aux Parisiens, qui quittent avec soulagement le Salvador, pour le pire déplacement dans l'histoire du club... De son côté, le Salvador va connaître un parcours désastreux au Mundial espagnol, avec trois matches perdus et une défaite record face à la Hongrie sur le score de... 10-1 !

La feuille de match : 
A l'Estadio Cuscatlan, arbitre Mr Rodas

Salvador-PSG 2-1

Buts : Huezo (7eme), Hernandez (10eme) pour le Salvador, N'Gom (10eme) pour le PSG

Salvador : Ricardo Guevara Mora (Eduardo Hernandez) - Castillo, Dagoaga, Rodriguez, Recinos - Luis Baltazar, Ramirez Zapata (Ventura), Huezo, Rugamas - Rivas (Ragazzone), Ever Hernandez, Jorge Gonzalez.

PSG : Merelle - Bacconnier, Pilorget, Bathenay, Toffolo - Lemoult, Guillochon, Boubacar - N'Gom, Cardinet, Sanchez.

mardi 29 mai 2012

Ligue 1 : le drôle de record de Carlo Ancelotti...


 A la fin du championnat, Carlo Ancelotti a déclaré humblement qu'il avait appris lors des ses cinq premiers mois au PSG à connaître le championnat français, et son équipe...

Les faits lui donnent raison : l'entraîneur italien n'a jamais aligné deux fois à la suite la même équipe en championnat !

Mieux et encore plus exceptionnel, les 19 onze de départ du "Mister" ont tous été différents.
Depuis son arrivée, Ancelotti a donc aligné 19 équipes différentes, ce qui doit être un record en la matière...


Les onze de départ d'Ancelotti en L1 depuis son arrivée au PSG :

20eme (Toulouse 3-1) : Sirigu - Maxwell, Sakho, Lugano, Bisevac - Sissoko, Bodmer, Jallet - Nenê, Menez - Pastore
21eme (Brest 1-0) : Sirigu - Maxwell, Sakho, Lugano, Bisevac - Sissoko, Bodmer, Matuidi - Nenê, Jallet - Gameiro
22eme (Evian TG 3-1) : Sirigu - Maxwell, Sakho, Lugano, Jallet - Sissoko, Bodmer, T.Motta - Nenê, Menez - Gameiro
23eme (Nice 0-0) : Sirigu - Maxwell, Sakho, Alex, Jallet - Sissoko, Bodmer, T.Motta - Nenê, Menez - Gameiro 
24eme (Montpellier 2-2) : Sirigu - Maxwell, Sakho, Alex, Bisevac - Sissoko, Matuidi, T.Motta - Nenê, Menez - Gameiro 
25eme (Lyon 4-4) : Sirigu - Maxwell, Sakho, Alex, Jallet - Sissoko, T.Motta, Pastore - Nenê, Menez - Hoarau
26eme (Ajaccio 4-1) : Sirigu - Maxwell, Sakho, Alex, Jallet - Matuidi, T.Motta, Pastore - Nenê, Menez - Hoarau
27eme (Dijon 2-1) : Sirigu - Tiené, Sakho, Alex, Ceara - Matuidi, Sissoko, Pastore - Nenê, Menez - Hoarau
28eme (Caen 2-2) : Sirigu - Tiené, Sakho, Alex, Ceara - Matuidi, T.Motta, Pastore - Menez, Gameiro - Hoarau
29eme (Bordeaux 1-1) : Sirigu - Tiené, Sakho, Alex, Jallet - Sissoko, T.Motta, Pastore - Nenê, Menez  - Hoarau
30eme (Nancy 1-2) : Sirigu - Armand, Camara, Bisevac, Jallet - Sissoko, Bodmer, Matuidi - Menez, Pastore - Hoarau
31eme (Marseille 2-1) : Sirigu - Maxwell, Alex, Bisevac, Jallet - Sissoko, T.Motta, Matuidi -  Nenê, Pastore - Menez
32eme (Auxerre 1-1)  : Sirigu - Maxwell, Alex, Bisevac, Jallet - Bodmer, T.Motta, Matuidi -  Nenê, Menez - Gameiro
33eme (Sochaux 6-1): Sirigu - Tiené, Alex, Bisevac, Jallet - Bodmer, T.Motta, Matuidi - Nenê, Pastore - Menez
34eme (Lille 1-2) : Sirigu - Tiené, Alex, Bisevac, Jallet - Sissoko, T.Motta, Matuidi - Nenê, Pastore - Gameiro
35eme (Saint-Etienne 2-0) : Sirigu - Armand, Alex, Camara, Maxwell - Bodmer, T.Motta, Jallet - Nenê, Pastore - Menez
36eme (Valenciennes 4-3) : Sirigu - Maxwell, Alex, Camara, Jallet - Sissoko, Matuidi, T.Motta - Nenê, Pastore - Menez
37eme (Rennes 3-0) : Sirigu - Maxwell, Alex, Camara, Jallet - Sissoko, Matuidi, Bodmer - Nenê, Pastore - Menez
38eme (Lorient 2-1) : Sirigu - Maxwell, Alex, Camara, Jallet - Chantôme, Matuidi, T.Motta - Nenê, Pastore - Gameiro

le fait du jour, 29 mai 1997 : le PSG invité à Madrid pour le jubilé d'Hugo Sanchez


Le Real Madrid, ses galactiques... Avant d'engager Zizou, Figo, Beckham ou Ronado, le club espagnol accumulait déjà les titres grâce à la "Quinta del Buitre", avec Butragueno, Sanchis, Michel ou Martin Vasquez. Un joueur étranger s'était imposé au milieu de ses joueurs issus du centre de formation, le buteur mexicain Hugo Sanchez, auteur de 164 buts sous le maillot blanc en 7 saisons avec 5 trophées "Pichichi" (dont un avec l'Atletico Madrid) de meilleur buteur du championnat espagnol.


Le 29 mai 1997, c'est le PSG qui est l'invité du Real Madrid pour le jubilé du buteur mexicain, cinq ans après son départ du Real. Le stade Santiago Bernabeu est un lieu familier pour les Parisiens, qui ont éliminé le Real en coupes d'Europe (1993 et 1994) et ont participé au jubilé du défunt Juanito, en octobre 1994.


Paris vient juste de terminer le championnat, avec une qualification pour la Ligue des champions arrachée en fin de saison. Les Parisiens, renforcés par deux joueurs engagés quelques jours plus tôt et qui débutent sous le maillot du PSG (Franck Gava et Eric Rabesandratana) ne vont pas gâcher la fête de "Pentapichichi"  : le Real va s'imposer facilement devant 30.000 spectateurs sur le score de 4-1, avec un triplé parfait d'Hugo Sanchez (un but du pied droit, un du gauche et un de la tête), fêté, comme à son habitude, d'une superbe cabriole.

Le jeune gardien de but Franck Mantaux a joué toute la seconde période, où Paris a fait tourner tout son effectif. 

Une belle soirée malgré la défaite, et le sourire de Michel Denisot : "Nous avons fait la fête à Hugo Sanchez". Et c'est bien là l'essentiel...

le PSG, Poulidor du football français ??


La place préférée du PSG en championnat de première division, c'est la seconde place ! Un rang cher aux Français, qui ont toujours adoré les sportifs qui échouent tout près de la victoire finale, à l'exemple du légendaire cycliste Raymond Poulidor...

Un second chéri par la France entière ?? Le PSG doit être l'exception qui confirme la règle...

Le classement final du PSG en première division :

7 fois : 2eme
6 fois : 9eme
4 fois : 3eme
3 fois : 4eme, 7eme, 15eme
2 fois : 1er, 5eme, 11eme, 13eme, 16eme
1 fois : 6eme, 8eme, 14eme

Le PSG n'a donc jamais terminé au rang suivant : 10eme, 12eme, 17eme, 18eme, 19eme ou 20eme... (ouf pour les 3 dernières places, synonymes de relégation...)

lundi 28 mai 2012

Parc des Princes : 40 ans d'émotion !


Le site "PSG-canalhistorique" est un fervent supporter du maintien du PSG au Parc des Princes, comme vous l'avez sûrement compris... 

Le 25 mai 1972, il y a 40 ans (et trois jours...), le stade historique du PSG était inauguré lors d'un match opposant la France et l'URSS (au niveau amateurs) pour le compte de la qualification aux Jeux Olympiques de Munich.


Après deux ans de travaux et pas mal de retard, le nouveau Parc des Princes est enfin prêt. Quelques jours avant la finale de la Coupe de France, 28.000 spectateurs (dont 7.369 spectateurs payants !), les Russes se déplacent avec l'esprit tranquille, après un facile succès à domicile (5-1). Dans un groupe à trois (avec l'Autriche), l'équipe de France n'a plus le choix et doit l'emporter avec trois buts d'écart pour voir les J.O de Munich. Mais l'URSS était vraiment trop forte pour les Bleus, largement dominée est battue sur le score de 3-1. Et encore, les Russes ont fait preuve d'un grand individualisme, qui auraient pu finalement donner une véritable correction aux jeunes Bleus... Le suspens a pris fin juste après la pause, après le second but russe signé Oleg Blokhine, qui deviendra une star du foot européen (48eme). Trois minutes avant la pause, Makaidze avait ruiné les derniers espoirs français (42eme). Juste avant l'heure de jeu, un tir de Chenu est renvoyé par le montant, Tonnel a suivi et marque le premier but français dans l'histoire du Parc. Un dernier but signé Blokhine (88eme) envoie les Russes aux J.O, qui termineront finalement avec la médaille de bronze au cou quelques mois plus tard...


le 25 mai 1972,
France amateurs - URSS : 1-3
Buts de Makaidze (42eme), Blokhine (48eme et 88eme) pour l'URSS, Tonnel (58eme) pour la France.
7.369 spectateurs (plus 20.000 enfants invités).
France : Lannoy - Ribeyre, Hopquin, Imiela, Le Bourgocq (puis  Rizzo 35eme) - Chenu, Romier - Mankowski, Tonnel, Roefa, Collinet. Sélectionneur : André Grillon

URSS ; Olejnik - Serostanov, Goloubetz, Boutoulakine, Potochniak - Dorofeev (puis Poudloujny) - Gutzaev, Nodia, Boriak, Blokhine. Sélectionneur : Aleksandr Ponomarev

Document : le but de Tonnel, le premier dans l'histoire du Parc pour les Bleus.

De cette équipe amateurs, quelques joueurs ont fini par se faire remarquer : 

André Lannoy : gardien de but à Lens, finaliste de la Coupe de France en 1975.
Alain Hopquin : compère de Lannoy à Lens.
Pierre Mankowski : deviendra entraîneur, et dirigera le centre de formation du PSG (1997-98). Il est désormais sélectionneur de l'équipe de France des moins de 18 ans.
Gérard Tonnel : le premier buteur des Bleus a inscrit 111 buts en première division, dont 76 sous le maillot de Troyes.
Rene Riefa : bon joueur de D2, n'a joué qu'une saison au plus haut niveau, à Lille.


le fait du jour, 28 mai 1982 (il y a 30 ans) : Monsieur Safet Susic signe au PSG (l'histoire d'un transfert pas comme les autres...) !

Le 28 mai 1982, le quotidien "L'Equipe" annonce officiellement la signature de Safet Susic...

  
Susic, toujours Susic... Les plus jeunes supporters doivent se demander pourquoi un tel joueur a marqué l'histoire du PSG, alors qu'il n'a pratiquement joué qu'à Paris. Avant son arrivée à Paris, Susic était déjà une star mondiale que l'on comparait à Johan Cruyff en personne ! Plus fort que Pastore, Nenê ou Raï... Si Susic s'est retrouvé à Paris, c'est - un peu - sur un coup de chance et - beaucoup - grâce à l'opiniâtreté et l'instinct du président Borelli. Retour sur un transfert hors du commun...


Le 28 mai 1982, le président Francis Borelli se rend en Yougoslavie et obtient la signature d'une des plus grandes stars du football européen, le Yougoslave Safet Susic. Comment le PSG a-t-il-pu obtenir la signature de la star yougoslave ? Beaucoup d'abnégation, et un peu de chance...

Un mois plus tôt, malgré que Susic n'ait pas encore fêté son 28eme anniversaire (l'âge légal pour quitter la Yougoslavie), le joueur a obtenu l'accord oral de sa fédération pour rejoindre un club de l'Europe de l'Ouest. Son choix s'est porté vers l'Italie, le Calcio n'est pas insensible au talent de Susic, qui a déjà inscrit trois triplés avec son pays en 10 sélections, dont trois buts exceptionnels en 1979 face au champion du monde en titre, l'Argentine.


Un dirigeant de l'Inter Milan se déplace donc, en toute discrétion, et propose un contrat à la star yougoslave pour la somme de 1.200.000 dollars. Quelques jours plus tard, Luciano Moggi, qui deviendra célèbre quelques années plus tard pour une affaire de matches truqués alors qu'il officiait pour la Juventus Turin, provoquant la relégation de la Juve et la destitution des titres de champion en 2005 et 2006, se rend à son tour à Sarajevo. Susic l'informe du document signé avec l'Inter, qu'il considère comme un pré-contrat. Moggi et Torino lui proposent alors un transfert pour 2 millions de dollars, un appartement de quatre chambres une voiture de luxe, et un bon salaire et des primes... Susic ne résiste pas et signe alors un contrat avec le rival de la Juve, qui vient d'engager quelques jours plus tôt Michel Platini. Le 29 avril, Moggi annonce officiellement la signature de Susic. L'Inter Milan réagit alors immédiatement et porte plainte auprès de la Fédération Italienne, précisant que Susic s'est déjà engagé avec le club lombard... Susic comprend son erreur, rencontre une nouvelle fois les dirigeants de l'Inter qui promettent de s'aligner sur celles du Torino, mais le mal es fait : la Fédération met son véto à ce transfert et décide de suspendre pour un an le joueur yougoslave, coupable de négligence. Les portes du Calcio se sont fermés, après un nouvel approche de l'AS Roma, et Susic est à nouveau approché par deux clubs européens prestigieux : Hambourg en Allemagne (qui deviendra champion d'Europe un an plus tard) et Liverpool en Angleterre (qui avait remporté le trophée en 1981). Du lourd, mais un homme va finalement faire pencher la balance du côté du PSG : Ivica Surjak; Malgré une première saison réussie et une victoire en Coupe de France, Surjak quitte le PSG pour Udinese en Italie, un choix qu'il regrette déjà. Le Brestois Drago Vabec avait déjà fait les louanges de Susic au président Borelli, et Surjak va servir d'intermédiaire pour mettre les deux hommes en contact. Alors que les dirigeants de Hambourg refusent dans un premier temps de donner suite à la proposition de Susic, Francis Borelli va tout de suite accepter, presque sans discuter.


Gérard Le Scour, un dirigeant du PSG et proche du président Borelli, était revenu sur cette signature, alors que personne n'avait vu jouer le phénomène yougoslave : "Il était 5 heures du matin quand Safet apposa sa signature. Mais même à ce moment, là, il ne souriait même pas... Avec Francis, on se demandait vraiment si on avait pas fait une énorme connerie..."

La suite fait désormais partie de l'histoire... L'entraîneur parisien Georges Peyroche découvre enfin Susic le 30 juillet 1982 à Sarajevo, pour un match amical organisé par son départ... face au PSG. Les Yougoslaves s'imposent avec un grand Susic : "Il est tout simplement extraordinaire ! déclare alors l'entraîneur parisien. Il possède les qualités de Skoblar et Bjelovic réunis". le 3 août, Susic débarque à Paris pour participer au tournoi de Paris mais déjà la rumeur se précise: après une coupe du monde ratée en 1982, les dirigeants yougoslaves souhaitent "punir" les internationaux et le transfert pourrait être remis en cause... Trois jours plus tard, la Fédération Yougoslave, par 9 voix contre 7, annule transfert car Susic n'a pas encore 28 ans (il les aura en avril 1983). Et les dirigeants souhaitent désormais qu'il reste au pays jusqu'à qu'il fête ses 30 ans !
Susic encaisse mal cette décision, menace d'arrêter sa carrière, refuse de signer au Dynamo Zagreb et se fait exclure de la sélection yougoslave, son sélectionneur jugeant qu'il ne peut pas jouer tant que sa situation ne sera pas réglée. Finalement le 15 décembre 1982, il signe un nouveau contrat à Paris, pour une saison et demi. 

Le début d'une belle histoire d'amour entre Susic et le PSG...

dimanche 27 mai 2012

le fait du jour, 27 mai 1988 : et Susic redevint Susic...


Humilié depuis plusieurs mois et mis à l'écart par Gérard Houllier, Safet Susic est de retour. Avec un seul objectif, sauver le PSG, menacé par la relégation en Ligue 2. Le joueur yougoslave, six ans après son arrivée à Paris, est sur le départ. En fin de contrat, il n'avait plus beaucoup d'espoir et patientait en tribunes, ou jouait avec l'équipe réserve au Camp des Loges jusqu'au naufrage du PSG au Parc des Princes contre Nice 0-4, le 30/04/1988). Alors Houllier, qui souhaitait un esprit commando pour sauver le club, a rappelé ses grognards : Jeannol, Martin, Xuereb... et Susic. Et le miracle espéré est arrivé. Le PSG, après une défaite à Metz (0-1) et une 19ème place au classement, a relevé la tête. Un point face à Auxerre, après avoir été longtemps mené au score (1-1) puis une victoire incroyable à Marseille, qui jouait le titre (2-1). Avec un but et une passe décisive pour Susic. Le Yougoslave avait prévenu quelques semaines plus tôt en déclarant, plein d'orgueil : "Le PSG se sauvera si je joue !". Avant le match contre Lens, un match de mal classés, Susic a enfin parlé : "Je n'ai jamais cessé de m'entraîner sérieusement dans l'espoir de réintégrer l'équipe pro. Je savais qu'un jour où l'autre on me rappellerait". Ce match contre Lens, préparait à huis clos à Clairefontaine, c'est le dernier pour Susic, alors en fin de contrat, son jubilé annoncé... Le programme officiel du club ne s'y trompe pas en titrant sobrement pour le numéro dix parisien : salut l'artiste...


Paris va jouer en Bleu, comme à Marseille, pour conjurer le mauvais sort. Le public a répondu présent, car le président Borelli a décidé de faire une opération portes ouvertes, avec tous les tickets gratuits. Malgré la pluie, 35.000 spectateurs sont venus assister au "show" Susic et ne vont pas être déçus ! Un déboulé de l'artiste yougoslave, une frappe détournée par le gardien lensoi et Xuereb ouvre le score (23eme). Dix minutes plus tard, après un une-deux avec Martin, Susic est fauché dans la surface de réparation, pour un second but sur penalty signé Calderon (33eme). Le public est debout quand une nouvelle passe sublime de Susic donne à Xuereb la balle du troisième but (37eme). Les Lensois reviennent au score, mais vont finalement perdre tout espoir en fin de rencontre, sur un but de Martin (82eme). Qui marque sur un centre en retrait parfait de Monsieur... Safet Susic ! le PSG s'impose 4-1 et devra ne pas perdre au Havre (les Parisiens s'imposeront 1-0) pour sauver sa place en première division. Le Parc scande le nom de Susic, porté en triomphe par ses coéquipiers. Le président Borelli a les larmes aux yeux pour parler de son joueur : "C'est un joueur d'exception, un grand professionnel, un homme d'honneur !" Ces marques d'amour vont profondément marquer Susic, qui garde un souvenir de ces instants : "J'avais décidé de partir à cause de tout ce qui s'était passé. Mais ce match face à Lens commençait à me convaincre que finalement, je pouvais bien continuer ainsi... Si je n'avais pas rejoué cette fin de saison, je crois que j'aurai arrêté le ballon. Je doutais, je commençais à croire que j'étais fini. Après ce match contre Lens, j'ai vu le président Borelli et il m'a demandé de resigner pour un an. Nous sommes vite tombés d'accord car j'aime trop Paris !" 


 Et Susic est reparti pour trois saisons dans la Capitale, échouant de peu pour le titre de champion de France un an plus tard...  Toko, son ancien partenaire, définissait ainsi ce joueur exceptionnel : "C'était un artiste, il pouvait faire une passe entre le mur et la peinture... ! Quand le public du Paris criait lorsqu'un joueur était seul et démarqué, il décidait une autre option : c'était trop facile pour lui... C'était aussi un exemple pour tous ses coéquipiers : jamais un retard à l'entraînement, une hygiène de vie parfaite et aucune blessure..."

Malgré tous les artistes qui vous ont précédé, vous nous manquez, Monsieur Susic...




samedi 26 mai 2012

le fait du jour, 26 mai 1982 : pour le PSG, c'est pas le Pérou...



Après le Chili, le PSG poursuit sa tournėe en Amerique du Sud et se retrouve au Pérou. 30.000 spectateurs sont présents à Lima pour cette rencontre amicale, quelques jours avant le départ des Péruviens pour participer à la Coupe du monde en Espagne. Un jeune joueur va débuter sa carrière au PSG à cette occasion, Yannick Guillochon. Il en garde un souvenir ému : "C'était un drôle de périple : l'avion était passé par l'Argentine, qui était en guerre avec la Grande Bretagne pour l'Ile des Malouines. On était passé par le Chili, puis nous débarquions au Pérou. L'accueil avait été très chaud, le public voulait admirer son idole, Teofilo Cubillas, qui était alors une star du foot aux Etats-Unis. Les gens étaient énervés, excités, mais pas violents. Lors de notre arrivée au stade, le bus avait été secoué dans tous les sens ! C'était incroyable, il n'y avait presque pas de service de sécurité..."


Dans un stade en folie,le PSG va faire jeu égal jusqu'à la pause, malgré le but encaissé par le jeune Merelle, sur une erreur du défenseur Philippe Col. Après ce coup du sort et ce but contre son camp, Paris tient jusqu'à l'heure du jeu, puis encaisse un second but sur penalty signé Uribe, que Francis Borelli souhaitait engager à Paris, suite à une faute de... Philippe Col sur Cubillas. Trois minutes plus tard, le capitaine Dominique Bathenay réduit le score (64eme) mais c'est finalement Cubillas qui assure la victoire des siens (76eme) dans un stade au bord de l'explosion...


Franck Merelle, titularisé dans les buts (Baratelli est en stage avec l'équipe de France) n'a pas oublié : "J'étais jeune, mais je me souviens de la grandeur des stades lors de cette tournée, et du public survolté. Je n'ai jamais connu cela après..." Le Pérou, alors au sommet de son art, va tenir en échec le futur champion du monde, l'Italie (1-1) sans pouvoir se qualifier pour le second tour. Depuis cette année 1982, les Péruviens n'ont plus jamais participé à une phase finale de la Coupe du monde...

vendredi 25 mai 2012

le fait du jour, 25 mai 1979 : la drôle de journée de Denis Troch...

Le PSG, qui n'a plus rien à gagner - ni à perdre - en cette fin de championnat, affronte Monaco au Parc des Princes.

Denis Troch (debout, le quatrième en partant de la gauche) avec l'équipe de la Ligue de Paris en 1977.

Quelques jours avant la rencontre, le gardien de but du PSG, Dominique Baratelli, s'est blessé lors d'un match amical au Parc face à une sélection des Antillais de France. C'est Luis Fernandez qui l'a remplacé, avec un certain brio...

Baratelli blessé, l'entraîneur parisien Velibor Vasovic décide de titulariser le jeune Denis Troch, tout juste âgé de 19 ans.

Le futur entraîneur du club dans les années 1990, aux cotés de son compère Artur Jorge, n'a pas oublié cette journée : " J'avais débuté à 17 ans et demi en Pros avec le Red Star en D2 (ex Ligue 2), et quand Vasovic m'a annoncé que j'allais joué, ce fut une bonne surprise. J'étais confiant, j'avais hâte de débuter en D1. J'étais bien sûr venu au PSG pour apprendre, mais aussi pour jouer".

Le grand jour arrive enfin, Troch rejoint les vestiaires pour ses grands débuts : "C'était convenu que je joue, même si Baratelli a effectué un essai juste avant le match. Sa cheville était enflée, il était quasiment forfait. Quand je rentre dans les vestiaires, je me change, j'étais prêt à jouer. Mais Baratelli a finalement demandé à Vasovic d'être titularisé, après une dernière infiltration. Par précaution, je me suis installé sur le banc des remplaçants. C'était très rare pour un gardien de but, car on alignait à l'époque que 13 joueurs sur une feuille de match : onze titulaires et deux remplaçants..."

Tout au long du match, Troch va guetter une éventuelle douleur pour Baratelli : "Les Monégasques n'ont pas été bons, il n'a pas trop bougé...", et assister à la superbe victoire de Paris (3-0), grâce à un triplé de Carlos Bianchi.

Troch retournera dans l'anonymat de l'équipe réserve, avec un léger goût amer : "C'était pour moi la seule possibilité de jouer en premièe division, car Baratelli participait à tous les matches avec l'équipe première, même les rencontres amicales ! C'était son caractère, j'ai beaucoup d'admiration pour "Doumé" (le surnom de Baratelli), mais au PSG, je n'ai pas pu montrer mes qualités. C'était frustrant... J'ai été international Militaire, avec les moins de 17 ans, j'avais choisi le PSG malgré des contacts avec Monaco, Nantes ou Saint-Etienne. Malheureusement, j'ai dû me contenter de trois années avec l'équipe réserve, avant de signer au Paris FC, en D2. Je n'ai jamais joué en première division, mais je n'ai pas de regret, c'était ma destinée. Et dans tous les cas, je n'avais pas le pouvoir de décider..."

Après le match, un homme viendra le consoler : le président Francis Borelli : "Il était gêné pour moi, c'était un homme avec un grand coeur".

A 24 ans, Denis Troch se blesse et met un terme à sa carrière. Il entraînera de nombreux clubs en solo (Laval, Le Havre, Amiens, Troyes, Niort) ou avec son compère Artur Jorge au PSG (de 1991 à 1994 puis en 1998) pour l'inoubliable duo des "moustachus" !


Depuis 2010, il a créé l'entreprise Hcort-Performance, et coache des managers, des chefs d'entreprises ou des équipes sportives de haut niveau.

A 52 ans, il n'a aucun regret : "Avec cette société, je vis une vie de rêve, je m'éclate !"

Bonne continuation à Denis Troch, et merci pour sa gentillesse et sa disponibilité !

Salvatore Sirugu, le plus assidu...


 3420 minutes, sans compter les arrêts de jeu.... Salvatore Sirigu est le seul joueur du PSG à avoir participer à l'intégralité des 38 matches de championnat cette saison.

C'est la 13ème fois (sur les 39 saisons du PSG en première division) qu'un gardien de but participe à la totalité des rencontres, et Sirigu est seulement le 4ème portier (après Baratelli, Lama et Landreau) avec un telle présence pour une première saison au club.

La liste de saisons et des gardiens :

Ilija Pantelic (1975-76)
Dominique Baratelli (1978-79, 1979-80, 1980-81, 1983-84)
Joël Bats (1987-88, 1988-89, 1989-90)
Bernard Lama (1992-93)
Mickaël Landreau (2006-07, 2007-08, 2088-09)

PSG - OM : le grand écart !


En s'imposant à Lorient (2-1), alors que l'OM s'inclinait à Sochaux (0-1), le PSG possédait 31 points d'avance sur son rival historique, au soir de la 38ème journée.

Paris a battu son record historique face à l'OM, qui s'établissait jusqu'alors à + 14 points, lors de la 19eme journée de la saison 1996-97.

jeudi 24 mai 2012

Joueurs formés au PSG : Chantôme casse la série...


De la rencontre à Bordeaux (1-1, le 25  mars 2012) avec le capitaine Mamadou Sakho au dernier match de la saison à Lorient (1-2, le 20 mai dernier), et la présence de Clément Chantôme au début de la rencontre, le PSG a joué 8 matches de championnat à la suite sans joueur formés au centre de formation. Le club parisien n'avait pas connu une telle série depuis la fin de la saison 2005-06, où le PSG avait aligné à Metz, le 13 mai 2006, quatre joueurs issus du centre de formation : Hocine Ragued, Ruddy Haddad, Jean-Michel Badiane et Boukary Dramé. 

Depuis ce match, 15 jeunes ont débuté sous le maillot parisien en L1 : Clément Chantôme, Youssof Mulumbu, David Ngog, Granddi Ngoyi, Loris Arnaud, Younousse Sankharé, Mamadou Sakho, Larrys Mabiala, Yannick Boli, Maxime Partouche, Tripy Makonda, Jean-Eudes Maurice, Jean-Christophe Bahebeck, Neeskens Kebano et Loick Landre.

le fait du jour, 24 mai 1987 : le PSG a du coeur...


C'est la fête à Saint-Germain-en-Laye, où le PSG  participe à un match amical face aux Variétés Football Club de France. Cette association chère à Jacques Vendroux, créé en juin 1971, est désormais célèbre pour ses adhérents : Michel Platini, où les anciens Parisiens Bathenay, Dahleb, Fernandez, Kombouaré ou Boubacar, pour ne citer que quelques noms. 

Devant 2.500 spectateurs, le PSG s'impose sur le score 12-7 même si le score sera finalement de parité : pour le spectacle, l'équipe parisienne a accepté que le Variété débute le match  avec... cinq buts d'avance !  C'est Gérard Houllier, alors entraîneur du club parisien (et lui aussi membre du Variété) qui a arbitré cette drôle de rencontre...

mercredi 23 mai 2012

le fait du jour, 23 mai 1982 (il y a 30 ans) : le Chili offensé par le PSG...



Drôle de fin de saison pour les Parisiens : quelques semaines après la victoire historique en Coupe de France face à Saint-Etienne, les joueurs du PSG (à l'exception des internationaux) débutent un périple en Amérique du Sud, du Chili au Pérou en passant par le Salvador - trois pays qualifiés pour la Coupe du monde en Espagne - , avant quelques jours de vacances au Mexique.

Le Chili, qualifié pour la Coupe du monde 1982 en Espagne, est alors dirigé par les mains de fer du général Pinochet, dictateur installé au pouvoir en 1973. Les Parisiens seront accueillis avec les honneurs au stade National à Santiago.

Malgré les absences (Baratelli, Rocheteau, Dahleb, Surjak et Fernandez) et les titularisations du jeune Franck Merelle dans les buts, de Cardinet et de Toffolo, le PSG va s'incliner par le plus petit des écarts (2-3) devant 47.000 spectateurs déchaînés. Déjà en vacances, les joueurs de Peyroche sont menés 3-0 avec des buts de Soto (35eme), Gamboa (47eme) et Caszely (55eme), avant de revenir au score en fin de match sur deux réalisations signées Cardinet (80eme) et N'Gom (89eme).

                                          Le second but chilien, signé Gamboa

Le PSG a joué son rôle de sparring-partner mais ce sont les déclarations après le match de l'entraîneur adjoint de l'équipe parisienne, le Bolivien Victor Barrientos, qui vont mettre le feu aux poudres : "Le Chili s'est amélioré, mais conserve toujours les défauts que nous avons pu constaté dans les vidéos de leurs matchs contre la Roumanie et l'Irlande. Un déplacement trop lent des joueurs, une défense fébrile et qui joue souvent à la limite de la régularité". La presse chilienne ne pardonnera pas cet écart de langage et on pourra lire le lendemain du match les propos suivants : "le PSG n'a rien montré pendant 45 minutes, plongeant le stade dans la monotonie sur un rythme soporifique,  et a volé les spécialistes de la presse et le grand public. C'est le plus faible rival rencontré par le Chili lors de sa préparation pour la Coupe du monde". Un homme cristallisait les reproches aux yeux des journalistes chiliens, Dominique Bathenay. Le capitaine parisien a expliqué à la presse locale après la rencontre -  en français ! - que le joueur qui l'avait le plus impressionné se nommait Vasconcelos. Dernier affront pour le Chili : aucun joueur chilien ne s'appelait Vasconcelos lors de cette rencontre....

Quand ça veut pas...

Pour rappel, le Chili a quitté la Coupe du monde avec trois défaites dans les bagages : contre l'Autriche (0-1), l'Allemagne de l'Ouest (1-4) et l'Algérie (2-3).

PSG-Barca acte 4 : Luis Fernandez, l'élève dépasse le Maître Johan cruyff !


Acte 4 :14 mars 1995


 44 700 spectateurs
Buts  de Rai (73eme), Guérin (83eme)  pour le PSG ; Bakero (50eme)  pour Barcelone.
Paris Saint Germain : Lama - Cobos, Kombouaré, Le Guen, Colleter - Bravo, Guérin, Valdo, Rai - Weah, Ginola. Entraîneur : Fernandez.
Barcelone : Busquets - Ferrer, Koeman, Sergi, Nadal - Eusebio, Ivan, Bakero - Hagi (Abelardo 72eme), Beguiristain (José Mari 58eme), Stoichkov. Entraîneur : Cruyff.

Après son prometteur match nul en Catalogne (1-1), le PSG est en position de force avant d'affronter le Barca au Parc des Princes. Pour la première fois, le quatuor Valdo - Raï - Ginola - Weah débute une rencontre européenne. Pas de temps mort au Parc des Princes, Ginola déborde et centre sur la tête de Weah, mais le ballon touche le dessus de la transversale (5eme). Barcelone répond du tac-au-tac, Stoïchkov déborde et centre, le ballon longe miraculeusement la ligne de but (8eme). Le match est indécis, une frappe de Weah (17eme) puis un sauvetage de Le Guen face à Stoïchkov (30eme) équilibrent les débats. A la demi-heure de jeu, le PSG prend les choses en main : sur un service de Raï, Ginola pique son ballon qui rebondit sur la transversale (32eme) puis Valdo centre, Raï reprend d'une tête plongeante mais le gardien Busquets détourne le ballon... sur le poteau (39eme). Ce n'est pas fini, Ginola déclenche un centre et Busquets, surpris, détourne... sur la barre ! (41eme). Après la pause, c'est pourtant Barcelone qui ouvre le score. Sur un coup-franc de Koeman, Bakero marque de la tête (50eme). Les catalans sont qualifiés à ce moment du match. Ginola rate une balle d'égalisation (57eme) puis Lama sauve son équipe en remportant son duel face à José Mari (66eme). C'est le tournant du match : sur un corner de Le Guen, Raï reprend de la tête et égalise (73eme). Lama est une nouvelle fois décisif face aux attaquants catalans (81eme) puis Valdo sert Guérin au centre du terrain. Le milieu de terrain parisien s'avance et frappe du pied gauche à ras de terre, qualifiant son équipe pour les 1/2 finales (83eme). 


Weah a une dernière occasion d'aggraver le score (85eme) puis l'arbitre libère le camp parisien. Fernandez ne réalise pas, après avoir vaincu le Barca de son idole, Johan Cruyff : "Je suis un homme heureux ! On a vu un match d'une grande intensité, exactement ce que l'on aime voir sur un terrain de football. Ce fut un match fou, fou ! On a réalisé un exploit". Michel Denisot cache mal son émotion : "Ce soir, c'est ma plus belle émotion de président. C'est ma plus belle soirée, c'est encore plus fort que face au Real !"


PSG-Barca acte 3 : Maradona, un Dieu à Paris !


Acte 3 - 13 novembre 1982


 Paris Saint Germain - FC Barcelone : 1-4
30.045 spectateurs
But de Cardinet (47eme) pour le PSG, Quini (23eme), Maradona (32eme), Alonso (37eme), Estella (61eme) pour Barcelone.

Paris Saint Germain : Baratelli (Merelle 46eme) -  Guillochon (Toffolo (46eme), Pilorget, Bathenay, Tanasi -  Fernandez (Col 46eme), Zaremba, Lemout, Dahleb (Rocheteau 46eme) - Toko (Cardinet 46eme), Kist. Entraîneur :Peyroche

Barcelone : Artola -  Sanchez, Alesanco (Moratella 68eme), Migueli, Manolo (Olmo 46eme), - Alonso, Schuster (Esteban 55eme), Maradona (Pichi Alonso 59eme), Moran -  Estella, Quini (Carrasco 59eme). Entraîneur :Lattek

Nouveau gala organisé par l'USJSF, et nouvel affrontement entre Parisiens et Barcelonais. Le Barca vient d'engager la star mondiale, Diego Maradona, et la présence du jeune phénomène argentin est la curiosité de la rencontre. Un Maradona qu a failli ne jamais débarquer à Paris... pour un problème de visa ! Un homme est malheureux avant la rencontre : son compatriote Oswaldo Ardiles, blessé et forfait côté parisien. Le match est équilibré, le PSG a touché le poteau par Dahleb (8eme), puis le Barca va donner une leçon d'efficacité aux Parisiens en inscrivant trois buts en 14 minutes. Sur un corner de Schuster, Lemoult repousse le ballon de la tête vers Quini, qui ouvre facilement le score (23eme). Puis l'infortuné Lemoult perd un ballon aux abords de la surface de réparation, Maradona au terme d'un exploit personnel double la mise (32eme). Alonso, après un échange avec Estella, assomme définitivement les Parisiens (37eme). 


Beaucoup de changements à la pause, et le PSG réduit rapidement le score sur un tir de Cardinet, bien servi par... Lemout (47eme). Paris pousse pour revenir au score, le Barca en profite pour alourdir le score sur contre-attaque, par Estella sur une longue ouverture d'Esteban (61eme).  Si la performance de Maradona - à l'exception de son but - a déçu, son compère bernd Schuster a ébloui le Parc des Princes. Du côté des Parisiens, mention bien pour Pilorget, Bathenay, Fernandez, Toko et Dahleb.


 Le bilan de la soirée pour Diego Maradona : 59 minutes sur la pelouse, 35 ballons touchés (seulement 8 après la pause !) et les sifflets du public lors de son remplacement...

PSG-Barca acte 2 : sa majesté Johan 1er au Parc des Princes !


Acte 2 - 19 avril 1977


 Paris Saint Germain - FC Barcelone : 1-1
22.000 spectateurs environ
But de Dahleb (61eme) pour le PSG, Cruyff (80eme) pour Barcelone.

Paris Saint Germain : Bensoussan -  Pilorget, Renaut (Moraly 55eme), Novi -  Laposte, Ali Messaoud, Justier - Tokoto, Alonso (Piasecki 38eme), Dahleb. Entraîneur : Vasovic

Barcelone : Artola -  Ramos (Macizo 55eme), Costas, Olmo, De la Cruz - Neeskens (Clares 33eme), Carreno, Sanchez -  Cruyff, Asensi, Mir. Entraîneur : Michels


Les deux Hollandais, Cruyff (Johan I) et Neeskens (Johan II) sont de retour au Parc des princes pour une prometteuse et prestigieuse rencontre. Barcelone est dominateur en première période emmené par un excellent Johan Cruyff, malgré la sortie prématurée sur blessure de Neeskens (saignement à la tête, 33eme) - qui lui vaudra quelques points de suture  - mais le score reste vierge,en dépit de la rentrée de Piasecki à la place du Marseillais Alonzo, prêté par l'OM pour l'occasion, sorti sur blessure (38eme) Le PSG ne se laisse pas impressionner, domine après la pause et ouvre le score à l'heure de jeu, sur un superbe mouvement initié par Dahleb. L'artiste algérien élimine trois défenseurs sur le flanc gauche et centre vers Tokoto seul face au gardien Artoloa. Le buteur camerounais ne rate pas l'occasion (61eme). Le Barca réagit en fin de match, sur une action collective débutée par Sanchez et conclue par un excellent Johan Cruyff, après un relais de Clares (80eme). Le score n'évoluera plus, malgré les efforts de Laposte, Tokoto et surtout Dahleb, le meilleur parisien de la rencontre, ne sont pas récompensés.


Vasovic se montre critique envers Barcelone : "Il ya sept ans, j'ai été le partenaire de Cruyff à l'Ajax. Il joue différemment, mais c'est toujours un grand joueur. Il est moins égoïste et moins individualiste, il a perdu un peu de vitesse, mais il a toujours une vision unique du football. Quant à Barcelone, j'ai été déçu. Tout leur jeu tourne autour de Cruyff. Nous avons fait jeu égal et je pense que le score de parité est un excellent résultat".