vendredi 13 juillet 2012

PSG-CSKA Moscou : un parfum de Ligue des champions...


Huit ans après son double affrontement face au CSKA Moscou en Ligue des Champions, le PSG retrouve le club russe pour son second match amical de la saison.

Le 7 décembre 2004, Paris devait s'imposer au Parc des Princes face au CSKA Moscou pour passer le second tour de la plus belle compétition européenne, mais les Parisiens vont lourdement chuter (1-3), avec un triplé d'un certain Serguei Semak, qui rejoindra le PSG quelques semaines plus tard.

Les supporters du PSG ne le savent pas encore, mais Paris ne jouera plus en Ligue des champions... jusqu'à la saison 2012-2013.

Un seul joueur du PSG participait à cette rencontre : le défenseur latéral Sylvain Armand, désormais le doyen du groupe. Plus surprenant, sept Moscovites sont toujours au CSKA : le gardien Akinfeiev, les défenseurs Ignachevitch, Semberas, les frères Berezovtsky, ainsi que les milieux de terrain Rahimic et Aldonine.

Une belle fidélité pour un club qui connaitra la gloire quelques mois après avoir battu le PSG, en doublant Paris pour la troisième place. Reversé en Ligue Europa, ils remporteront le trophée en finale face au Sporting Portugal (3-1, le 18/05/2005). Un succès qui donnera encore plus de regret aux Parisiens...




13 juillet 2011 : arrivée de Leonardo, départ de Robin Leproux !



C'était il y a un an jour pour jour... Les nouveaux dirigeants qatariens nommaient Leonardo, ancien joueur brésilien du club, au poste de directeur sportif du PSG. Robin Leproux, président du club, était pour sa part démis de ses fonctions.

C'était il y a un an, c'était il y a une éternité !

Et si le PSG engageait la star qu'il désire aujourd'hui, pour fêter dignement cet anniversaire pour Leonardo ??

le fait du jour: 13 juillet 1974, Mustapha Dahleb, la première star du club, signe au PSG !


"135 millions de centimes (en francs). Jamais une telle somme n'avait été déboursée par un club français pour la cession d'un joueur en provenance d'un autre club français". C'est ainsi que la presse spécialisée annonce la signature officielle de Mustapha Dahleb en provenance de Sedan.

135 millions d'anciens francs, soit 1,35 millions de nouveaux francs, ou 205.000 euros pour les plus jeunes. Autre temps, autre moeurs : Mustapha Dahleb a donc coûté un demi mois de salaire de Javier Pastore (salaire mensuel estimé entre 433.000 et 480.000 euros).

Les discussion ont été longues et tendues entre les dirigeants sedanais, les frères Laurant, et le président parisien Daniel Hechter. Cinq ans plus tôt, le contrat à temps a été mis en place pour remplacer le contrat à vie liant un joueur et un club : lors de la signature du premier contrat, un joueur devait s'engager jusqu'à 34 ans, soit presque la totalité de sa carrière !

Le jour de la signature, dans le bureau du directeur financier de RTL, le principal partenaire du club, tout semble réglé et il ne reste qu'à signer les contrats quand Mustapha Dahleb déclare alors :
"Je ne suis pas d'accord, où est ma part, là-dedans ? Si le président Laurant a du mal à cacher sa colère devant cette requête qu'il juge déplacée, Daniel Hechter est plutôt impressionné par le tempérament de son nouveau joueur. Une nouvelle négociation s'engage, et la somme de 135 millions de francs en centimes est validée, avec une prime de signature pour Mustapha Dahleb.

C'est ainsi que le futur "petit prince du Parc" s'engage au PSG, pour neuf saisons de bonheur (310 matches, 98 buts (3eme meilleur buteur derrière Pauleta et Rocheteau) dont 85 en première division, ce qui reste un record dans l'histoire du club. 

Quelques jours avant cette signature, le Real Madrid et le grand Santiago Bernabeu avaient envisagé d'engager Mustapha Dahleb, mais l'arrivée de l'Allemand Paul Breitner (qui rejoignait son compatriote Günter Netzer) avaient mis un terme aux discussions : le Real avait déjà fait le plein de joueurs étrangers...

L'histoire retiendra aussi que la personne qui a recommandé Dahleb au président Hechter n'est pas un recruteur... mais un restaurateur ! Edgar Saada, patron du restaurant parisien "chez Edgar" et ami du couturier est donc à l'origine de ce transfert record !

38 ans plus tard, le football a bien changé...

9 août 1974, premier match de Dahleb avec le PSG à Reims : Paris va s'incliner sur le score de 6-1 !

jeudi 12 juillet 2012

Clément Chantôme et le syndrôme du premier buteur...


En inscrivant le premier but de la saison, dès la 14ème minute de jeu face à Stegersbach, Clément Chantôme a confirmé qu'il restait d'une efficacité redoutable en tout début de préparation. Le milieu de terrain parisien issu du centre de formation avait déjà inscrit le premier but de la saison en 2010-11 contre Evian TG, et même le second but parisien la saison dernière face à Sion ! C'est donc un doublé pour Chantôme (qui rejoint Daniel Bravo, le seul à avoir réussi cette performance à deux reprises) mais inscrire le premier but n'est pas un gage de réussite pour les joueurs du PSG...

Sur les 15 dernières années, six Parisiens buteurs ont quitté le club quelques semaines plus tard : David Ngog (pour Liverpool), Pierre-Alain Frau (Lille), Fabrice Fiorèse (Marseille), Laurent Robert (Newcastle), Bruno Rodriguez (Bradford) et Franck Gava (Monaco). Un seul joueur a vraiment réussi une bonne saison depuis 1998 : Ludovic Giuly, il y a trois ans. Les autres (Tiené, Boli, Pancrate, Hugo Leal, Aloisio, Christian...) n'ont jamais fait partie du onze titulaire cette année là.

Alors, ce premier but portera-t-il chance à Clément Chantôme ou est ce le signe d'un prochain départ  au mercato ? Tous les supporters parisiens espèrent que le chouchou de notre ami Bruno Salomon sur France Bleu 107.1 réussira une saison aussi aboutie qu'il y a deux ans. Une saison où Chantôme - il est l'exception qui confirme la règle - avait inscrit le premier but parisien !!

9 juillet 2011 : PSG-Sion 2-3 : Tiené
10 juillet 2010 : PSG-Evian TG 2-1: Chantôme
11 juillet 2009 : PSG-Pontivy 2-0: Giuly
9 juillet 2008 : PSG-Pontivy 2-0 : Ngog
6 juillet 2007 : PSG-Créteil 2-0 : Frau
8 juillet 2006 : Laval-PSG  3-3 : L.Boli
8 juillet 2005 : PSG-Créteil 2-3 : Pancrate
10 juillet 2004 : PSG-Servette Genève 1-0 : Fiorèse
12 juillet 2003 : PSG-Servette Genève 1-2 : Hugo Leal
10 juillet 2002 : PSG-Châteauroux 1-2 : Aloisio
1 juillet 2001 : PSG-Jazz Pori 3-0 : Robert
2 juillet 2000 : PSG-Lorient 1-0 : Christian
9 juillet 1999 : PSG-Le Mans 1-1: B.Rodriguez
11 juillet 1998 : PSG-Villefranche 9-1 : Gava
14 juillet 1997 : PSG-Lech Poznan 1-0 : Guérin
19 juillet 1996 : PSG-Châteauroux 1-0 : Dely Valdes
2 juillet 1995 : PSG-Châteauroux 1-4 : Y.Djorkaeff
12 juillet 1994 : PSG-Châteauroux 1-0 : Bravo
13 juillet 1993 : PSG-Haesslehom 3-1 : Ginola
11 juillet 1992 : PSG-Astro 5-1 : Llacer
30 juin 1991 : PSG-Le Mans 3-1 : Bravo
20 juin 1990 : Beauvais-PSG 1-2 : Angloma
1 juillet 1989 : PSG-Auxerre 1-1 : Vujovic
30 juin 1988 : Le Mans-PSG 1-2 : Charbonnier
24 juin 1987 : Barcelone-PSG 3-1 : Poullain
5 juillet 1986 : PSG-Le Havre 2-0 : Romby contre son camp
6 juillet 1985 : PSG-Mulhouse 5-1 : Rocheteau
17 juillet 1984 : PSG-Stade Français 6-1 : Toko
9 juillet 1983 : PSG-Châteauroux 2-0 : Fernandez

le fait du jour, 12 juillet 1977 : Serge Chiesa, l'homme qui a dit non au PSG !


Mardi 12 juillet 1977. Daniel Hechter, président su PSG, vient d'interrompre ses vacances à Saint-Tropez pour officialiser la signature de son nouveau meneur de jeu, le lyonnais Serge Chiesa. Malgré ses 12 sélections avec les Bleus (pour 3 buts), Chiesa est surtout célèbre pour avoir dit non à l'équipe de France trois ans plus tôt, en expliquant qu'il refusait de partir en stage... car il s'y ennuyait ! Le petit lutin lyonnais (1,68m) a du caractère, à l'image de son prédécesseur à Paris, Jean-Pierre Dogliani. Ce 12 juillet, Chiesa a donc rendez-vous à Paris pour y signer son contrat, alors que Paris et Lyon se sont déjà entendus sur le montant du transfert (120 millions de centimes, soit 1,2 millions de francs, soit une belle somme à l'époque). Quand il débarque à l'aéroport, l'émissaire du PSG remarque tout de suite qu'il arrive à Paris sans le moindre bagage ! Surprenant, alors que Chiesa doit s'entraîner dès le lendemain au Camp des Loges !!

Dans les bureaux de Daniel Hechter, un incroyable face à face débute, comme le racontait les auteurs du livre "PSG, l'histoire du club, 1981-82". Morceaux choisis, alors que Chiesa n'a plus qu'à parapher son contrat :

Chiesa : "Qui va me verser ma résiliation de contrat ?"
Hechter : "Ce n'est pas un problème, Lyon bien entendu. C'est la règle"
Chiesa : "Combien ?"
Hechter : "Le dixième, j'imagine. 10-12 millions de centimes, d'après l'évaluation dont nous sommes convenus".
Chiesa : "A ce prix, je ne discute pas !"


Le président parisien cache mal sa surprise, dans un premier temps. Si, à cette époque, les transferts étaient réglés directement par les clubs, Daniel Hechter avait pris soin de discuter directement avec Chiesa sur son salaire, pour éviter tout point divergeant lors de la signature.

Alors Hechter comprend que Chiesa ne souhaite pas venir à Paris, que c'est Lyon qui a fait pression pour ce transfert.... Après la surprise, c'est la colère qui envahit le président parisien !

Il décide alors de rompre sur le champ les négociations, et conseille à Chiesa de filer à l'aéroport le plus vite possible pour ne pas rater le dernier avion pour Lyon ! Est-ce un coup de bluff ? Chiesa s'exécute et quitte les bureaux parisiens sans se retourner...

Le Lyonnais expliquera quelques semaines plus tard qu'il ne voulait pas quitter son club formateur, et qu'il ne regrettait finalement pas ce choix.

Pour Daniel Hechter (et son entraîneur Jean-Michel Larqué), cette défection de dernière minute modifie les plans et va obliger Larqué à rechausser les crampons, dans un rôle d'entraîneur joueur.


Serge Chiesa devra attendre le 21 mai 2000 pour porter enfin les couleurs du PSG, lors du jubilé de son ami Laurent Fournier, l'homme qui l'avait remplacé à l'OL quelques années plus tard. Il sera finalement resté fidèle à Lyon de 1969 à 1983, disputant 541 matches, soit plus de 100 matches que Jean-Marc Pilorget, le recordman au PSG... Il reste à ce jour le joueur le plus capé sous le maillot de l'OL.

mercredi 11 juillet 2012

Stegersbach : dans le top 5 de l'histoire du club !


C'est une sacré performance que les Parisiens ont établi ce jour en Autriche, n'en déplaise aux sceptiques ! 

Ce 9-0 entre dans le top 5 dans l'histoire du club*, même si il reste encore loin du score établi par les Rouge et Bleu en juillet 1978, comme le précisait Jean-Michel Larqué, alors entraîneur du PSG, au retour du stage en Forêt Noire : "en Allemagne, nous avons disputé plusieurs matches amicaux qui se sont bien terminés par des victoires - il y eut même un score de 19-0 !". Le nom de l'adversaire, le jour et le lieu reste une inconnue mais on peut faire confiance au toujours jeune Jean-Mimi, futur journaliste, pour la véracité de ses propos !

Après ce résultat en Allemagne, voici les plus belles performances réalisées dans l'histoire du club, avec en tête de liste la seule victoire lors d'un match officiel, lors des 32ème de finale de la Coupe de France face à Côte-Chaude :

20/01/1994 :  PSG-Côte Chaude 10-0 (à Saint-Etienne)
06/07/2002 : PSG-Sélection junior de Jerez 10-1 (à Jerez)
11/07/2012 :  PSG-Stegersbach 9-0
11/07/1998 :  PSG-Villefranche-sur-Saône 9-1 (à Aix-Les Bains)
29/08/1973 :  PSG-Sélection régionale 9-2 (à Saumur)
17/03/1981 :  PSG-Brive 8-1 (à Brive)

*Les matches en salle ne sont pas concernés
** Un doute persiste sur un match datant du.. 22 août 1971, où les Parisiens se seraient imposés contre Albussac, près de Tulle, sur le score de 14-2. Le même jour, selon le quotidien "L'Equipe", le PSG s'imposait face à Montmorillon (4-0)...

le fait du jour, 11 juillet 1983 : Ringov, une passe décisive... et puis s'en va !

Les 15.000 spectateurs présents au Parc des Princes pour le premier match du tournoi de Paris se sont sûrement demandés qui était ce joueur positionné sur le flanc droit de l'attaque parisienne, pour le match face aux Israéliens du Maccabi Natanya. 

Vasil Rigov, milieu de terrain offensif yougoslave, est à Paris pour faire un essai. Une décision prise par le président Borelli en personne, de plus en plus inquiet par la santé de sa recrue algérienne Salah Assad : "Il est de plus en plus vraisemblable que le PSG fera l'acquisition d'un nouveau joueur avant le 20 juillet pour suppléer Assad, qui n'est pas opérationnel. Il n'y a encore rien de précis, et je ne peux dire qui il sera ni d'où il viendra. Pour l'instant, nous avons simplement décidé de mettre à l'essai Vasil Ringov, l'un des meilleurs buteurs yougoslaves".

Auteur de 69 buts en 154 rencontres avec son club, Vardar Skopje, Ringov, qui vient de fêter ses 28 ans et peut donc jouer à l'étranger, se rêve un destin à la Safet Susic. Il n'a jamais joué en équipe nationale yougoslave, payant sa fidélité à sa région d'origine, la Macédoine, où il est considéré comme un véritable héros. 

Le 11 juillet, Ringov est bien présent sur la pelouse du Parc des Princes. Dans un rôle excentré qu'il affectionne peu, il a le temps d'adresser un centre magnifique pour Luis Fernandez qui marque de la tête. On joue la 43eme minute, le PSG égalise et va finalement s'imposer sur le score de 4-1. Ringov ne le sait pas encore, mais cette passe décisive sera le dernier ballon qu'il va toucher sous le maillot parisien ! Lucien Leduc, entraîneur des Rouge et Bleu, le sort à la mi-temps, car il n'est pas prêt physiquement. En toute honnêteté, Leduc mettra lors un terme aux espoirs de Ringov : "Ses qualités de footballeur ne sont pas en cause, d'autant qu'il est à court de condition physique et a débarqué ici dans une période délicate. Non, ce qui m'a retenu, c'est qu'il ne s'agit pas d'un véritable ailier de débordement".

La rentrée de N'Gom, excellent face aux Israéliens, a été aussi déterminante. Sallah Assad ne sera pas remplacé, le recrutement est clos pour Paris.

                                                    Vasil Ringov, de nos jours...

Ringov rentrera donc en Yougoslavie et portera pendant une saison les couleurs du Dinamo Zagreb, sans s'y imposer. De retour à Skopje, il assistera aux débuts d'un incroyable phénomène, Darko Pancev, qui deviendra une star de l'Etoile Rouge Belgrade quelques années plus tard : le 29 mai 1991, Pancev deviendra célèbre pour avoir inscrit le penalty décisif en finale de la Coupe d'Europe des clubs champions, à Bari contre... l'OM (0-0, 5-3 t.a.b). Avec 97 buts inscrits sous le maillot de Skopje, Ringov est toujours l'un des meilleurs buteurs dans l'histoire du club.


Après un court passage en Allemagne (Eintracht Braunschweig, D2), Ringov croit connaître la consécration avec un incroyable titre de champion de Yougoslavie avec le Vardar Skojpe lors de la saison 1986-87 ! La fédération yougoslave a puni plusieurs clubs en début de championnat (pénalité de six points) suite à des matches truqués lors de la dernière journée de l'opus 1985-86. Mais le 29 juillet 1987, sous la pression des grands clubs serbes (Etoile Rouge, Partizan, etc), la pénalité est annulée par la Cour Suprême de Yougoslavie et le titre est donné au Partizan Belgrade !!!

                           En 2002, les anciens du Vardar avaient fête le "titre' de champion...

A 30 ans, Ringov met un terme à sa carrière et devient un personnage incontournable du football macédonien, depuis l'indépendance en 1991. Il est désormais un membre influent de la fédération et le principal expert du football européen, dans un rôle de consultant pour divers médias macédoniens.






mardi 10 juillet 2012

Reprise : quel début pour le PSG ?


Le 11 juillet, une nouvelle saison débute pour le PSG, avec beaucoup d'espoirs pour tous les supporters parisiens. 

Paris peut-il se permettre de débuter l'opus 2012-13 par une défaite contre le modeste club autrichien de Stegersach ? Depuis 30 ans, le bilan parisien (19 victoires, 5 nuls et seulement 5 défaites) confirme qu'il est toujours bon de débuter par un succès, pour enclencher un dynamisme positif...

La saison dernière, Paris s'était fait surprendre par Sion (2-3) lors d'un match où une seule recrue avait débuté : Nicolas Douchez.

Le plus gros succès remonte à la saison 1998-99 contre Villefranche 9-1 et la pire défaite au mois de juillet 1995 contre Châteauroux (1-4) malgré la présence d'un jeune attaquant à l'essai côté parisien, David Trezeguet...

Détail amusant ou clin d'oeil du destin ? : Paris n'avait plus joué  si loin de la France pour ses débuts depuis son séjour en Suède, en 1993. L'année du dernier titre de champion de France pour le PSG !

9 juillet 2011 : PSG-Sion 2-3 (au Mouret, Suisse) 
10 juillet 2010 : PSG-Evian TG 2-1 (à Aix) 
11 juillet 2009 : PSG-Pontivy 2-0 (à Sarzeau) 
9 juillet 2008 : PSG-Pontivy 2-0 (à Arzon) 
6 juillet 2007 : PSG-Créteil 2-0 (à Montreuil-sur-Mer)
8 juillet 2006 : Laval-PSG  3-3
8 juillet 2005 : PSG-Bordeaux 0-2 (à Aix)
10 juillet 2004 : PSG-Servette Genève 1-0 (à Aix)
12 juillet 2003 : PSG-Servette Genève 1-2 (à Aix)
10 juillet 2002 : PSG-Châteauroux 1-2 (à Blois)
1 juillet 2001 : PSG-Jazz Pori 3-0 (à Toulouse) : match officiel (Coupe Intertoto)


2 juillet 2000 : PSG-Lorient 1-0 (à Bressuire)
9 juillet 1999 : PSG-Le Mans 1-1 (à Orléans)
11 juillet 1998 : PSG-Villefranche 9-1 (à Aix)
14 juillet 1997 : PSG-Lech Poznan1-0 (à Heugnos)
19 juillet 1996 : PSG-Châteauroux 1-0 (à La Chatre)
2 juillet 1995 : PSG-Châteauroux 1-4 (à Limoges)
12 juillet 1994 : PSG-Châteauroux 1-0 (à Deois)
13 juillet 1993 : PSG-Haesslehom 3-1 (à Glumslov, Suède)
11 juillet 1992 : PSG-Astro 5-1 (à Halmstadt, Suède)
30 juin 1991 : PSG-Le Mans 3-1 (à La Ferté Bernard)
20 juin 1990 : Beauvais-PSG 1-2
1 juillet 1989 : PSG-Auxerre 1-1 (à Troyes)
30 juin 1988 : Le Mans-PSG 1-2
21 juin 1987 : Inter Milan-PSG 0-0 (à San Siro)
5 juillet 1986 : PSG-Le Havre 2-0 (à Levallois-Perret)
4 juillet 1985 : PSG-Metz 0-0, 4-3 t.a.b. (à Mulhouse)
17 juillet 1984 : PSG-Stade Français 6-1 (à Créteil)
9 juillet 1983 : PSG-Châteauroux 2-0 (à St Genois)

lundi 9 juillet 2012

le fait du jour, 9 juillet 1979 : et Alves devint Parisien !



Le PSG n'a pas toujours eu le dernier mot lors de la période des transferts pendant la trêve estivale. Ce 9 juillet, Francis Borelli peut pourtant être satisfait : il vient d'engager le meneur de jeu portugais de Benfica, Joao Alves, au nez et la barbe des dirigeants bordelais.

Tout a commencé quinze jours plus tôt, lors du tournoi de Paris. Le 14 juin 1979, Benfica écrase l'Etoile Rouge Belgrade en finale du tournoi (4-0) avec une performance éblouissante du petit meneur de jeu, célèbre pour ses gants noirs. Mais pour le PSG, engager un joueur d'un tel calibre est alors irréalisable : le club attend la signature d'une convention avec la mairie de Paris et une subvention conséquente après la relégation de l'autre club de la Capitale, le Paris FC.

Alves, pour sa part, n'est pas insensible à la France. Un an après son retour d'Espagne où il a obtenu le titre de meilleur joueur de la Liga, le joueur a réussi son pari à Benfica, qui ne l'avait pas conservé lors de sa jeunesse, le jugeant... trop petit !

Après son récital à Paris, les Girondins de Bordeaux ont fait d'Alves leur priorité absolue. Le directeur sportif Didier Couécou s'est rendu à plusieurs reprises à Lisbonne, pour persuader le joueur. Il reste quatre ans de contrat et le club lisboète réclame une somme de 3.200.000 francs, ce qui pour un joueur de ce talent n'est pas excessif. Dans un premier temps, Alves semble accepter les propositions bordelaises, mais il faut débloquer de l'argent ! Une souscription est lancée auprès de la colonie portugaise de Bordeaux, un rendez-vous est pris pour le 12 juillet avec le Maire de la Ville, Jacques Chaban-Delmas, puis deux jours plus tard le joueur doit venir signer son contrat en Gironde.

Le samedi 7 juillet, tout se précipite : Alves, de retour de vacances en Italie, fait un crochet par... Paris pour rencontrer le président Borelli. Quelques heures plus tôt, le président parisien a rencontré le représentant de la Mairie de Paris, Alain Juppé, avec lequel une convention est signée, assurant au PSG une subvention de 5 millions, dont la moitié doit servir à rembourser les dettes du Paris FC.

Ironie du sport, c'est bien Alain Juppé, actuel... Maire de Bordeaux, qui a permis au PSG de souffler Alves aux Girondins ! 

Francis Borelli propose alors à Joao Alves des conditions supérieures à celles que lui proposaient Bordeaux, mais il demande en échange une réponse rapide. en moins de deux heures, l'affaire est pratiquement conclue : Alves sera Parisien ! 

L'argent est viré sur le compte du Benfica le lundi matin est dans la foulée, Alves signe au PSG pour 3 saisons.

Deux stars à Paris : Alves, aidé de béquilles, accueille Johan Cruyff au Parc des Princes.

Mais le destin de la star portugaise va basculer un mois plus tard, le 10 août à Sochaux : un tacle maladroit par derrière du Sochalien Genghini est Alves s'effondre. Le verdict est terrible : fracture de la base du péroné avec rupture des ligaments de la cheville. 8 jours plus tôt, Alves avait enthousiasmé le Parc lors de la victoire contre l'OM (2-1), laissant bien des regrets aux supporters parisiens. Absent cinq mois, le meneur de jeu portugais sera de retour au début de l'année 1980 mais le coeur n'y est plus... Il finira par retourner au Benfica avec seulement 22 matches au compteur sous maillot Rouge et Bleu.

Il y a 10 ans, le joueur portugais était revenu sur son passage à Paris pour le quotidien "le Parisien" : "j'ai adoré jouer au PSG et vivre à Paris. Bien sûr, toute ma vie aura été marquée par ma blessure, mais c'était mon destin. J'ai une cicatrice au coeur. Dans la tête. Et à la jambe. Mais je ne veux pas rester sur cette image négative. Je préfère retenir tout ce que le PSG m'a apporté. Je m'en veux de ne pas avoir pu rendre au club ce qu'il m'a donné. Je vis toujours avec une plaque et dix broches dans la jambe, et je continue de percevoir tous les trimestres une pension de la Sécurité sociale française". 

On a enfin retrouvé le trou de la Sécu...


26 juin 1991 : le jour où Didier Deschamps a dit non au PSG !


Le tout nouveau sélectionneur de l'équipe de France - une semaine après que la presse spécialisée ait annoncée son refus ferme et définitif pour diriger les Bleus... - a failli rejoindre le PSG, à l'âge de 23 ans.

20 juin 1991. Quelques semaines plus tôt, l'arrivée de Canal + a modifié la donne du football français : l'OM de Bernard Tapie va enfin avoir un rival digne de ce nom, avec le PSG "nouvelle vague" voulu par les dirigeants de la chaîne cryptée. Tapie veut profiter des besoins du PSG pou renforcer considérablement l'équipe, et souhaite engager le meilleur joueur parisien lors de la saison 1990-91, Jocelyn Angloma. Dans un premier temps, Michel Denisot refuse de céder Angloma mais Tapie décide alors d'organiser un incroyable troc entre l'OM et le PSG. Si Angloma rejoint Marseille, le PSG recevra en échange un peu d'argent et deux joueurs marseillais, Bernard Pardo... et Didier Deschamps !
Deschamps, prêté la saison dernière à Bordeaux par l'OM, n'est pas dans les petits papiers du président marseillais. Tapie tente alors de convaincre son joueur, qui souhaite s'imposer à Marseille après une année réussie à Bordeaux. Mais rien n'y fait, le président de l'OM a promis à son joueur qu'il pourrait revenir après sa saison bordelaise. Têtu, Deschamps tient tête à Tapie et l'affaire capote le 26 juin 1991, lorsque Tapie finit par accepter un échange... à quatre : Angloma va à l'OM, Pardo, Fournier et Germain rejoignent le PSG. 


Deschamps ne rejoindra jamais Paris, même si "L'Equipe" l'annonçait à Paris en octobre 2008... au poste d'entraîneur !


2012-2013 : les nouveaux défis de Carlo Ancelotti


Si les six premiers mois de l'entraîneur italien se sont soldés par une fin de saison sans titre, le "Mister" de Paris a réussi une demi saison pleine de promesses, avec plusieurs records à la clé dans l'histoire du club. Décryptage...

Victoires :
En 23 matches officiels, le PSG d'Ancelotti s'est imposé à 14 reprises, pour six nuls et 3 défaites. Avec un pourcentage de 60,86% de succès par matches, Ancelotti est largement en tête dans l'histoire du club, et devance Luis Fernandez (51,63%), Ricardo (50,94%) et Artur Jorge (50,29%), les trois seuls entraîneurs à posséder une moyenne supérieure à une victoire tous les deux matches. A noter la dixième place d'Antoine Kombouaré (45,52%).
Il faut donc confirmer pour Ancelotti, et ne pas suivre l'exemple de Gérard Houllier. En 1985, le futur sélectionneur des Bleus faisait mieux que l'entraîneur italien (16 victoires, 7 nuls et 0 défaite !) après 23 matches, avant de s'effondrer et terminer avec une misérable moyenne de 44,71% de victoires par matches joués (13ème sur 22 entraîneurs à plus de 10 matches, dans un classement où l'on retrouve Guy Lacombe en dernière position (18 victoires en 54 matches soit 33,33% de victoires...)

Buts inscrits :
Autre statistique intéressante, le nombre de buts inscrits sous le règne d'Ancelotti ! 52 buts en 23 matches, soit une moyenne de 2,26 buts inscrits par match. Aucun entraîneur n'a fait mieux dans l'histoire du club. Depuis le milieu des années 1970 (Just Fontaine et Jean-Michel Larqué, 1,83 buts inscrits par rencontre), on n'avait pas assisté à un tel festival offensif à Paris.


Vivement la suite !

jeudi 5 juillet 2012

Rendons à George Weah...

Les stats et les chiffres ne sont pas toujours un science exacte... en voici l'exemple !

Le 12 février 1994, le PSG s'impose à Lens contre la modeste équipe d'Avion, non sans peine, en 16eme de finale de la Coupe de France (4-1, après prolongations). Un match à oublier pour des Parisiens décevants, et le début d'une véritable prise de tête pour votre aimable serviteur !!!

Le lendemain de la rencontre, le quotidien "L'Equipe" accorde le troisième but parisien au défenseur nordiste Wable contre son camp (voir ci-après).


Il faudra attendre... 18 ans pour s'apercevoir que ce compte-rendu est finalement inexact. Le quotidien "Le Parisien" nous avait mis la puce à l'oreille, en accordant pour sa part ce but... à George Weah !


Qui avait tort, qui avait raison ? Faites vos jeux, rien ne va plus ! 

Nous avons donc, dans un premier temps, essayé de retrouver le défenseur d'Avion nommé Wable, car ce but l'avait sûrement plus marqué que George Weah, grand buteur devant l'éternel !

Début février, nous entrons donc en contact avec le spécialiste du club d'Avion, collectionneur et désormais dirigeant du club. Après nous avoir expliqué que Wable était parti au Luxembourg et n'était plus joignable, il nous a promis de nous aider et de retrouver les articles de presse et les images nous précisant le nom du vrai buteur...

Malgré plusieurs relances, nous attendons toujours de ses nouvelles ! Philippe Pachurka (on peut le nommer, on se fait plaisir !) n'aurait-il pas digérer la défaite, ou la banderole au SDF contre Lens (humour !)

Nous avons enfin trouver la réponse en récupérant l'action du but, sur une K7 vidéo numérisée (merci Eric S !) et le doute n'est plus permis, comme vous pourrez le constater par vous même sur la vidéo.

C'est ainsi que George Weah récupère un but, et passe de 54 à 55 réalisations lors de sa carrière parisienne.

Tel l'effet papillon, ce but lui permet de dépasser Guillaume Hoarau, qui reste à 54, et rétrograde donc à la 9ème place du "top buteurs" du club !

Le Parisien 1- L'Equipe 0 ! mais il ne faut surtout pas juger la "bible du sport" sur cette regrettable boulette... L'erreur est humaine, il ne faut jamais l'oublier !!


mercredi 4 juillet 2012

Stages de préparation : le tour d'Europe du PSG !


Depuis 1974, le PSG débute sa préparation le plus souvent en France : d'Evian (en 1975) à Aix-Les-Bains (2010) en passant par Pouligny (de 1994 à 1997).

A 14 reprises (en 38 saisons depuis 1974), les Parisiens se sont préparés à l'étranger, en Europe. Pour six destinations bien différentes, avant le séjour en Autriche cette saison :


Forêt Noire (1978) : C'est en Allemagne, en plein milieu de la Forêt noire, que les Parisiens de Jean-Michel Larqué ont préparé leur saison. L'entraîneur parisien a apprécié ce séjour malgré un temps mitigé, mais le PSG a raté son début de championnat...


Zeist (1980-1985 et 1987) : Georges Peyroche a choisi les Pays-Bas pour la reprise du championnat, Gérard Houllier sera à son tour séduit lors du premier titre de champion des Parisiens en 1985.


Delden (1986) : Le centre sportif de Zeist n'est pas libre, Paris reste fidèle aux Pays-Bas.



Glumskov (1992-1993) : c'est en Suède, à 40 kilomètres de Malmöe que les joueurs d'Artur Jorge ont trouvé refuge, avec la seconde année un second titre de champion de France à la clé !




Jerez (2001-2002) : Luis Fernandez, le plus Français des Espagnols, a choisi le sud de l'Espagne et le soleil pour la préparation estivale.


Faro (2011) : Antoine Kombouaré choisit Faro au sud du Portugal, dix ans après Jerez. Le retour du soleil !


Stegersbach (2012) : c'est en Autriche que Carlo Ancelotti va débuter sa préparation. Pour la première fois de son histoire, cap à l'Est pour les Parisiens !

mardi 3 juillet 2012

Ezequiel Lavezzi, 12ème joueur argentin du PSG ! (revue d'effectif de ses prédecesseurs...)

Ezequiel Lavezzi est le douzième argentin à porter le maillot du PSG. L'occasion rêvée de faire une revue d'effectif de ses prédecesseurs à Paris !
1. Carlos Bianchi (1977-79, 80 matches, 71 buts) : très bien
Les stats sont révélateurs : le buteur argentin passé par Reims a inscrit en moyenne un but par rencontre ! Seule ombre au tableau, aucun titre pour le PSG et un départ sans regret pour Bianchi, direction Strasbourg.


2. Ramon Heredia (1977-79, 24 matches, 1 but) : décevant
Arrivé pour stabiliser la défense parisienne lors d'un début de saison catastrophique, l'ancien défenseur international de l'Atletico Madrid réussit des débuts intéressants, inscrivant même un but sur coup franc. Mais la suite de son parcours parisien est catastrophique, entre les blessures et les méformes. Velibor Vasovic finira même par casser son contrat au début de l'année 1979 !


3. Osvaldo Ardiles (1982, 17 matches, 1 but) : décevant
Arrivé à Paris avec l'étiquette de star mondiale, le discret Ardiles finira par quitter le PSG quelques mois plus tard. Son rôle de meneur de jeu ne lui plaît guère, et le désir d'un retour à Tottenham sera le plus fort...


4. Omar Da Fonseca (1985-86, 25 matches, 2 buts) : décevant
On attendait beaucoup de son association avec Dominique Rocheteau, mais après un but pour ses débuts contre Bastia (4-2), Da Fonseca se blesse quelques minutes plus tard. Devenu le joueur étranger de trop (derrière Susic et Vermeulen), il finit par quitter le club après une saison décevante... et un titre de champion de France.


5. Gabriel Calderon (1987-90, 113 matches, 23 buts) : très bien
La classe à l'état pur ! Gaby Calderon a réussi trois saisons pleines à Paris, en provenance de l'Espagne et du Betis Seville. Excellent tireur de coup francs et de penalties, Calderon finira par craquer devant les demandes de Tomislav Ivic lui imposant de jouer dans un rôle plus défensif. Il quitte Paris... et participe à la finale de la Coupe du monde perdue face à la RFA (0-1) quelques semaines plus tard.

6. Mauricio Pochettino (2001-03, 95 matches, 6 buts) : bien
Une trouvaille de Luis Fernandez, qui l'a découvert à l'Espanyol Barcelone. Le combatif défenseur finit par récupérer le brassard de capitaine, mais le PSG ne remporte aucun titre sous son règne. Après le départ de Luis, il rejoint Bordeaux et croise Pedro Miguel Pauleta.


7. Gabriel Heinze (2001-04, 132 matches, 8 buts) : très bien
Son retour en France à Marseille a fait couler beaucoup d'encre, mais comment oublier la hargne de Heinze lors de ses trois saisons à Paris ? Le PSG l'a fait grandir, lui a ouvert les portes de la sélection (titre olympique en 2004) puis de Manchester United et du Real Madrid.

8. Martin Cardetti ( 2002-03, 26 matches 8 buts) : décevant
Son début de saison réussi avec un but lors du clasioc contre l'OM, semblait faire de lui le digne successeur de Carlos Bianchi. Mais une blessure et un manque d'efficacité devant les buts va précipiter son départ un an plus tard. Pas facile de s'imposer au PSG pour "El Chapulin".


9. Juan Pablo Sorin (2003-04, 26 matches, 2 buts) : très bien
Le porte-bonheur du PSG ! Infatigable joueur, Sorin n'aura jamais connu la défaite avec le PSG en 26 matches officiels. Prêté par Barcelone, il n'est pas conservé par Vahid Halilhodzic qui lui reproche de ne pas choisir entre le club parisien et la sélection nationale... Un choix que regrettent tous les supporters du PSG...


10. Marcelo Gallardo (2007-08, 28 matches, 2 buts) : décevant
Engagé par Paul Le Guen lors du mercato hivernal, Marcelo Gallardo reste une énigme pour tous les amoureux du PSG... Souvent remplaçant, peu à l'aise à Paris, il ne retrouve jamais son niveau monégasque et quitte Paris pour les Etats-Unis.


11. Javier Pastore (2011-..., 43 matches, 16 buts) : bien
Son début de saison exceptionnel laissait penser qu'il allait être l'homme de la saison, mais Pastore a connu un gros coup de fatigue en hiver avant de se réveiller en fin de saison. De bonne augure pour 2012-13 !

le fait du jour, 3 juillet 1982 : 30 ans avant Lavezzi, l'Argentin Osvaldo Ardiles signe au PSG

Clin d'oeil du destin ?? 30 ans (à un jour près !) avant la signature d'Ezequiel Lavezzi, un grand  joueur argentin rejoint officiellement le PSG. 


Osvaldo Ardiles est alors au sommet de son art : champion du monde 1978 avec l'Argentine (63 sélections), il est un titulaire indiscutable en sélection lors du Mundial 1982 en Espagne.

C'est à Barcelone, lieu de résidence de la sélection des "Gauchos" que tout va se jouer ce 3 juillet 1982. Le PSG, qui va jouer pour la première la Coupe d'Europe, rêve d'une star pour la saison 1982-83. Ardiles, pour sa part, a décidé de quitter Londres et Tottenham, suite à la guerre déclarée par le Royaume-Uni pour récupérer les Iles Malouines, envahies par les Argentins depuis le 2 avril 1982. Le cousin d'Ardiles, José, a perdu la vie lors de ce conflit où un peu moins de 1000 personnes perdront la vie. Chouchou de Tottenham, Ardiles vient de remporter sa seconde Coupe d'Angleterre avec les Spurs. Mais sa décision est irrévocable. Après un contact avec l'Italie et Vérone, c'est finalement le PSG qui semble tenir la corde pour engager le milieu de terrain argentin.


Le 2 juillet, alors que l'Argentine est éliminé de la compétition après sa défaite contre le Brésil (1-3), Francis Borelli se déplace à Barcelone pour obtenir la signature du précieux contrat. Une première rencontre dans la soirée laisse le président parisien dubitatif : Ardiles semble déçu par les propositions parisiennes. Un repas est organisé à l'hôtel, avant de nouvelles tractations autour d'un verre dans le bar, jusqu'à 2 heures du matin. Rien n'est fait comme le précise alors Francis Borelli avant d'aller se coucher : "Cela n'a pas beaucoup avancé. C'est difficile, les joueurs croient que venant de Paris, nos ressources sont illimitées". Une phrase que n'aurait pas reniée Leonardo ces jours derniers !

Au matin du 3 juillet, reprise des négociations avec le trésorier de Tottenham comme interlocuteur. Les Anglais ont une nouvelle exigence, ils souhaitent faire payer à Paris une assurance pour un milliard et demi de francs ! Une somme conséquente pour un joueur qui va fêter ses 30 ans. 

Tout semble bloqué, Ardiles déclare même à un journaliste italien qu'il n'a pas abandonné l'idée de rejoindre le Calcio ! A midi, Francis Borelli semble pessimiste : "C'est trop cher. Je n'ai pas le droit de me tromper, et j'ai d'autres contacts : le Brésilien Dirceu, l'Espagnol Solsona ou le Danois Simonsen.On m'a réveillé ce matin à 10 heures pour me proposer un joueur au moins aussi bon que l'Argentin, et plus facile à avoir. Je ne vous dirais pas son nom".

Le début d'un poker menteur, comme le faisait si bien le président parisien... Ce joueur existe-t-il vraiment ? L'effet a fait son chemin jusqu'au dirigeant de Tottenham, et les discussions reprennent alors vers 14h30. A 16h10, première pause. Tottenham a baissé ses prix, les imprésarios ont été mis sur la touche. L'histoire de l'assurance est abandonné, le club anglais doit vendre à tout prix sa star...
16h30, nouveau point fait par le président Borelli en personne : 'Sur les 18 chapitres du contrat, il en reste deux ou trois à signer, mais c'est pas facile avec Tottenham. J'en ai marre !"
Un quart d'heure plus tard, Francis Borelli est de retour : "Trois minutes encore ! Un détail. Ou je l'achève, ou il m'achève !" 
A 17 heures, Ardiles sort à son tour en souriant et dit "Allez la France !" 30 minutes plus tard, le contrat est rédigé et à 17h58 très précisément, Ardiles paraphe la dernière page d'un classique "lu et approuvé". 


Alors survient une scène incroyable... Francis Borelli prend dans se bras le joueur argentin et lui applique deux grosses bises sur les joues. Ardiles est étonné, le dirigeant de Tottenham n'en croit pas ses yeux ! Ardiles est parisien, pour une saison avec option d'achat pour deux saisons supplémentaires. Quelques jours plus tard le numéro 1 de l'Argentine (les 22 joueurs sont numérotés par ordre alphabétique lors de la Coupe du monde) rejoindra Paris, mais son parcours dans la Capitale s'achèvera six mois plus tard... La guerre est finie, Tottenham le réclame et le PSG doit faire de la place suite à l'arrivée tardive de Safet Susic. Engagé pour jouer à un poste qu'il n'affectionne guère (meneur de jeu), Ardiles quitte Paris par la petite porte. Mais c'est une autre histoire...




dimanche 1 juillet 2012

Thiago Motta dans l'histoire de l'Euro (bien malgré lui...)


5 minutes... le milieu de terrain italien du PSG, Thiago Motta, ne sera resté que 5 petites minutes sur la pelouse lors de la finale perdue contre l'Espagne (0-4). Entré en jeu à la place de Montolivo à la 57eme minute, il a quitté la pelouse cinq minutes plus tard, suite à une blessure à la cuisse.

Thiago Motta devient le joueur le moins présent lors d'une finale de l'Euro depuis la création de la compétition (1960), dépassant le record de l'Espagnol Roberto Fernandez lors de la finale de l'Euro 1984. Fernandez, qui jouait à Valence avant de signer à Barcelone, était entré à la 85eme minute de jeu lors de la finale perdue contre la France (0-2), le 27 juin 1984. Le milieu de terrain espagnol n'avait rien pu faire quand Bruno Bellone avait inscrit le second but des Bleus, alors que le temps réglementaire était terminé depuis 53 secondes. A cette époque, les minutes supplémentaires n'étaient pas comptabilisés par la presse, mais le total de temps de jeu est donc d'au moins 6 minutes...

Thiago Motta a donc battu un record qui tenait depuis 1984 sur une pelouse qu'il connait bien : le Parc des Princes !!

Thiago Motta et Sirigu, douze après Bernard Lama ?


Si l'Italie s'impose face à l'Espagne ce soir, Thiago Motta et Salvatore Sirigu rejoindront les trois champions d'Europe du PSG : Luis Fernandez, Dominique Rocheteau (1984) et Bernard Lama, dernier vainqueur du trophée avec les Bleus lors de l'Euro 2000.

le fait du jour, le 1er juillet 1989 : la blessure qui a changé le destin de Luis Fernandez et du PSG...

Le 1er juillet 1989, la carrière mouvementée de Luis Fernandez au PSG aurait pu prendre une tournure bien différente.... 


Tous les fans du PSG connaissent la relation passionnelle entre "Capitain Luis" et le club de la Capitale : il a été le  capitaine emblématique du club (1978 à 1985) puis l'entraîneur du succès européen (1994 à 1996 et 2000 à 2003). Son parcours à Paris ne se résume pourtant pas à trois, mais à quatre passages au PSG. Ses quelques semaines passés du côté du Camp des Loges sont moins connues, en voici la teneur...

Le 21 juin 1989, Luis Fernandez semble enfin avoir trouver un club après la fin de son parcours au Racing et une blessure au genou. C'est le PSG, son club formateur qui lui tend la main, comme le précise le président Borelli : "Il s'est dit dans mon entourage que Luis voulait s'entraîner avec nous. Ivic est d'accord : il sera dès lundi (24 juin) au Camp des Loges. Il est le bienvenu. Je suis très heureux que nous lui tendions la main. Il vient parfaire sa forme, c'est tout. Le PSG, c'est son club, c'est sa cour. La moindre des élégances était donc de l'accueillir, mais il n'y a aucune discussion. C'est un simple geste d'amitié entre des gens qui s'aiment depuis très longtemps, c'est pour cela que je suis fâché d'entendre certaines choses : Fernandez de retour au PSG, ce n'est pas d'actualité ! Qu'on ne nous force pas la main, après cela n'a plus la même saveur..." 
Le joueur, pour sa part, est plus optimiste, et sa version des faits est un peu différente : "Ma situation est au point mort : Bernard Tapie (président de Marseille) devait rappeler mon impressario, mais il n'y a pas de nouveaux contacts. De la même façon, Francis Borelli m'avait fait comprendre qu'il pourrait me prendre dans son effectif si le PSG n'engageait pas Roger Mendy (qui va signer à Monaco). Je constate que Mendy ne viendra pas jouer à Paris, mais il n'empêche que, pour l'instant, il ne m'a pas rappelé, si ce n'est pour me dire que je pouvais m'entraîner avec le PSG. Reste que je n'irai jamais demandé quoi que ce soit, ce n'est pas moi le demandeur. On me connait assez depuis douze ans, je n'ai pas à me justifier...".

L'orgueilleux Luis Fernandez a-t-il eu raison de faire une telle déclaration, alors que son cas n'est pas encore statué par l'entraîneur du club, Tomislav Ivic ? Le 24 juin, Fernandez est de retour au Camp des Loges. Une semaine plus tard, à Troyes, c'est l'heure du grand retour pour Luis !

Ivic a tenu à récompenser le joueur en l'incorporant d'entrée pour le match amical que le PSG va jouer contre Auxerre à Troyes. L'émotion est grande pour Fernandez juste avant d'aller s'échauffer : "ça me fait quelque chose de me retrouver avec ce maillot, et forcément, tout à l'heure en l'enfilant, je n'ai pu m'empêcher à plein de bons souvenirs du temps passé".

L'histoire semble, trop belle... Alors que Fernandez part s'échauffer, on peut raisonnablement espérer que ce galop d'essai se transformera en contrat en bonne et due forme. Mais vingt minutes avant le match, une pointe s'est réveillée à la hauteur de la cuisse droite de Luis Fernandez. Il préfère déclarer forfait, et comme le souligne le journal "L'Equipe" alors : "c'est sûrement l'un des forfaits les plus bêtes de la carrière de Luis !" 

"Je n'ai pas voulu prendre de risques, mais ce contre-temps n'enlève rien au plaisir que j'ai eu à travailler à l'entraînement. J'ai cravaché, je me suis battu, j'ai fait ce que l'on m'a demandé, j'ai été sensible à la réception qui m'a été faite, à tous les niveaux, aussi bien des dirigeants, de Mr Ivic ou du groupe qui m'a très bien admis. Il est vrai que je possède des affinités, des souvenirs en commun, mais grâce à eux j'ai retrouvé un doping moral. Et le sourire : je sais que la forme revient !". 

Le son de cloche est différent du côté de l'entraîneur yougoslave, qui lui avait bien précisé lors de leur première rencontre dans un restaurant parisien : "Tu peux t'entraîner avec nous, mais si tu as une autre proposition, n'hésite pas !" Francis Borelli confirme à son tour : "La décision finale appartient à Mr Ivic. Sans doute ai-je un a priori sentimental, mais quel que soit la réponse, je suivrai le choix de mon entraîneur".

Quatre jours plus tard, le PSG doit reprendre au Parc des Princes pour le tournoi de Paris. Luis est prêt à faire de gros efforts financiers (on parle d'une baisse de salaire de 70% par rapport au Racing !) et les supporters parisiens attendent avec curiosité le retour de leur ancien chouchou, qui a pourtant déçu ses plus fervents supporters en signant pour "l'autre club parisien".

Le 5 juillet, tout le Parc scrute l'entrée des équipes pour voir Luis de retour à Paris. Mais à sa place sur le terrain, un jeune joueur de 17 ans aux cheveux longs débute sa carrière à Paris : le fougueux Francis Llacer.

Personne ne le sait, mais l'affaire s'est jouée quelques heures plus tôt au Camp des Loges, comme le confirmera Luis Fernandez : "Ivic m'a convoqué dans son bureau et m'a dit que je devais chercher un autre club. Sans même me faire disputer un match amical ! Il croyait que j'étais fini, mais comment pouvait-il me juger ? Je suis sorti de cet entretien complètement abattu". A sa sortie du Camp des Loges, Luis, qui n'est pas en état de conduire, est à l'origine d'un accident de voiture...
Un épilogue cruel, comme le précise le principal intéressé : "Un peu plus tard, Francis Borelli m' appelé chez moi et expliqué qu'il n'avait pas réussi à convaincre Ivic. Cela m'a encore fait plus mal au coeur".


Les chemins des Fernandez et du PSG se séparent alors, mais les retrouvailles deux mois plus tard vont être à la hauteur de la rancoeur de Luis, qui a finalement retrouvé un club (l'AS Cannes) et l'intégralité de se moyens, pour revenir en équipe de France ! Lors du match Cannes-Paris, Luis va faire vivre un véritable enfer à ses anciens coéquipiers : provocations, excitation du public, face à face tendu avec Ivic pour lui demander de se taire... Cannes a gagné 3-1, mais le football a perdu, comme le précise Susic après le match : "Luis devrait avoir honte de ce qu'il a fait. Si il a signé à Cannes, c'est peut-être parce que le PSG l'a accueilli pendant 15 jours à l'entraînement". Si Ivic ne veut pas polémiquer - "J'en ai rien à faire de Luis Fernandez !" - le joueur en profite alors pour solder ses comptes avec l'entraîneur yougoslave : "J'aime les gens honnêtes, Ivic ne l'a pas été. Francis Borelli et Charles Talar ont tout fait pour que je revienne, je n'ai absolument rien contre eux. mais Ivic a refusé. Pendant le match, il m'a regardé d'un air ironique, je lui ai dit qu'en football, il ne m'apprendrait rien. Je ne l'ai pas chambré, je lui ai simplement demandé de rester sur son banc !"

Du Luis dans le texte... Que serait-il advenu si Fernandez avait rejoint le PSG, qui va connaître une saison délicate, bien loin des performances de la saison précédente (2ème du championnat) ? Une chose est sure, Tomislav Ivic s'est trompé. Luis est redevenu Luis, pour le bonheur de Cannes et de l'équipe de France, et le malheur de Paris ce 23 septembre à Cannes !