Le PSG n’a pas le choix avant d’affronter Arsenal en
1/2 finale retour de la Coupe des vainqueurs de coupe : il doit s’imposer
ou marquer des buts, après le match aller et le nul au Parc des Princes (1-1)..
L'énorme surprise, c'est la titularisation de Raï aux avant-postes et l'absence
de George Weah, l'étranger de trop qui suit la rencontre depuis les tribunes. 2.500
supporters parisiens ont fait le déplacement à Londres, une rencontre où la légende veut qu'Oussama Ben Laden soit présent dans les tribunes...
Le PSG surprend Arsenal en début de rencontre, Valdo intercepte une relance hasardeuse du gardien Seaman et centre vers Raï, mais le joueur brésilien se fait contrer et rate une occasion unique d'ouvrir le score (2eme). Les Anglais sont plus réalistes : Campbell marque de la tête malgré un plongeon désespéré de Lama (6eme). La mission pour le PSG est simple, il faut marquer deux buts pour se qualifier. Les Parisiens accentuent la pression et dominent, mais Fournier, bien placé, frappe sur le petit filet (22eme), Ricardo reprend un corner de Valdo, le ballon frôle le poteau (26eme). C'est au tour de Colleter de frapper de loin, Seaman détourne en corner. Valdo le frappe, Raï reprend de la tête mais manque le cadre (29eme). Après la pause, Arsenal profite de la domination parisienne pour répliquer sur contre-attaque, mais Lama reste vigilant sur deux tentatives de Wright (55eme et 60eme). Paris, courageux, pousse pour revenir au score : Raï, trop juste, ne peut pas reprendre un centre de Colleter (69eme) puis sur une action de Valdo, Guérin récupère le ballon et sert Ginola face au but de Seaman. L'attaquant parisien expédie le ballon... sur le petit filet (73eme). Raï, peu souvent à son avantage, laisse sa place à Gravelaine, mais la frappe de l'attaquant parisien passe juste au dessus du cadre (79eme). Paris est éliminé, battu par son inefficacité. Beaucoup de regrets pour les joueurs parisiens et Lama, déçu, déclare : "Pour gagner, il faut marquer des buts. Ils ne nous ont jamais mis en danger, mais tous nos attaquants étaient sur le banc de touche..." Michel Denisot est abattu : "C'est terrible. J'ai encore du mal à réaliser. Notre manque d'efficacité nous coûte très cher. C'est un sentiment amer qui m'habite ce soir". Une rumeur va circuler quelques jours plus tard, expliquant que le choix d'Artur Jorge de titulariser Raï avait été dicté par les dirigeants parisiens, le match étant retransmis en direct par la télévision japonaise et le PSG souhaitant vendre rapidement celui qui allait devenir quelques mois plus tard le légendaire "Capitaine Raï"...
A l’issue du match, les nombreux
supporters parisiens s’offusquent que la plupart des joueurs ne soient pas
venus les saluer à la fin de la rencontre
et organiseront un grève des encouragements lors du match face à Monaco
au Parc des Princes quelques jours plus tard. Et pourtant, le PSG sera sacré
champion de France…