PSG-Ajaccio, ou le début de la fin dans la relation passionnelle entre Ronaldinho, star incontestée du PSG, et Luis Fernandez, entraîneur et ancien capitaine emblématique du club.
Nous sommes le 17 août 2002, au Parc des Princes. Retour sur les minutes qui ont fait basculé la saison du PSG.
Plus de 35.000 spectateurs sont venus assister au retour programmé du champion du monde brésilien Ronaldinho, alors au sommet de sa popularité. Fêté par la ville de Paris pour son retour, Ronnie devra rentrer en jeu face au modeste club d'Ajaccio, lors de la 3eme journée de championnat.
A l'heure de jeu, alors que Paris mène 2-0 et semble se diriger vers un succès aisé, Ronaldinho se lève sous les applaudissements du public pour faire son entrée en jeu, aux côtés du Portugais Hugo Leal. Luis Fernandez, alors suspendu de banc de touche, dirige son équipe depuis les tribunes, laissant à son adjoint Jean-Louis Gasset la direction du jeu sur le banc.
La suite nous est contée par Jérôme Alonzo dans le livre sur les 40 ans du club, paru en 2010 : "Ronnie rayonnait pour son
retour au Parc contre Ajaccio, il était heureux de rejouer à Paris. Alors qu'il devait entrer en jeu, Luis Fernandez a décidé de le renvoyer
sur le banc, pour une raison que j’ignore". Ronaldinho laisse donc Hugo Leal faire seul son apparition sur la pelouse et va vivre comme une humiliation cette décision surprenante de son coach, décidée depuis les tribunes. Jérôme Alonzo, présent sur le banc des remplaçants et témoin privilégié de cette incroyable scène, n'a rien oublié : "Je me souviendrais toute ma vie de
la tête de Ronnie : j’ai vu de la haine dans ses yeux ! Il n'a jamais pardonné cet affront à Luis Fernandez. Cet évènement est pour moi à l'origine de la brouille entre les deux hommes, qui a pourri notre saison".
Ajaccio reviendra au score en fin de rencontre (2-2), le PSG va rater sa saison et les deux hommes vont quitter Paris un an plus tard. L'évènement serait passé totalement inaperçu sans le témoignage inédit de Jérôme Alonzo...
Souhaitons à Laurent Blanc de ne pas prendre une telle décision avec le caractériel Zlatan Ibrahimovic, pour que l'histoire ne soit pas un éternel recommencement !
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