Trophée des Champions 2013 : pour le PSG, c'est au Gabon que tout a commencé...

Après la victoire des Girondins en Coupe de France, le PSG va affronter Bordeaux au Gabon dans deux mois jour pour jour, le 3 juillet, à l'occasion du Trophée des Champions.

C'est le troisième déplacement pour les Parisiens à Libreville, le premier depuis 1986 et un  succès face à l'Union sportive Mbila-Nzambi, l'un des plus grands clubs du pays (victoire 3-2 avec un doublé d'Alain Couriol et un dernier but d'Oumar Sène). Sept ans plus tôt, en 1979, la victoire au Tournoi International de Libreville avait marqué l'histoire du club, avec un premier trophée remporté pour le club de la Capitale. Le PSG n'avait  jamais remporté la moindre compétition - amicale ou officielle - depuis l'arrivée de Daniel Hechter en 1973 !

Drôle de périple pour les Parisiens au Gabon : l'entraîneur yougoslave du PSG, Velibor Vasovic, ne possédant pas de visa pour se rendre au Gabon, c'est sous les ordres de son adjoint, Pierre Alonzo (le père de Jérôme), que le PSG s'envolait pour l'Afrique.
Le lundi 12, départ de Roissy à bord d'un Boeing 747, direction Libreville avec escale à Marseille. Dans la joie et la bonne humeur, à l'image de ce fan de Mustapha Dahleb qui le suivit à l'aéroport, avant de s'apercevoir que la destination des Parisiens n'étaient pas Alger mais bien Libreville...
Le lendemain, Paris débute le tournoi face à l'équipe locale, les Anges Blancs du Gabon. Les Parisiens ne vont pas faire dans la demi-mesure, s'imposant sur le score de 7-2 ! Les buteurs du PSG (Boubacar (2), Bureau (2), Huck, Armando Bianchi, Bathenay) ne se sont pas laissés impressionner par le drôle de numéro de maillot du gardien de but gabonais à cette époque, le 55 !
Lors de ce séjour en Afrique de quatre jours, une seule fausse note : les rapports tendus avec l'Ambassadeur français au Gabon. Invité par Charles Talar, le dirigeant parisien présent lors du tournoi, l'Ambassadeur refusa de venir, expliquant qu'il n'aimait pas le football...

On frôla l'incident diplomatique, car tous les ministres gabonais étaient présents pour cet évènement... Pire, il oublia d'inviter à l'Ambassade les joueurs parisiens pour la fête nationale le 14 juillet, au grand mécontentement de la délégation parisienne !

Le 15 juillet, c'est l'heure de la finale face aux Brésiliens du Santa Cruz de Recife. Après un match équilibré (score final 1-1, but de Boubacar), on doit jouer la séance de tirs aux buts. Le PSG va finalement s'imposer 5-4 et l'entraîneur Pierre Alonzo fut jeté habillé dans la piscine pour fêter la victoire.

Le lundi au soir, c'est l'heure du retour pour les Parisiens, départ à Libreville à 22h30, escale à Lagos pour Bruxelles. A 8h10 du matin, l'avion atterit mais trop tard pour prendre le vol vers Paris. C'est donc à 12h45, 14 heures plus tard ! que les Parisiens arrivent à Paris, avec la Coupe et la fierté légitime d'un premier trophée remporté dans l'histoire du club...