lundi 31 octobre 2011

Zlatko Vujovic : "Je n’avais pas confiance en moi..."


10 buts en 1989-90 et une saison gâchée par une pubalgie, 10 buts la saison suivante et un énorme sentiment de gâchis : le parcours parisien de Zlatko Vujovic n’a pas marqué les esprits des supporters du PSG… L’ancien buteur de Bordeaux et Cannes, engagé par son compatriote Tomislav Ivic devait être le parfait partenaire de son ami Safet Susic. En désaccord avec Ivic et son football défensif la première saison, il ne va pas s’imposer sous le règne d’Henri Michel, au jeu plus offensif. A sa décharge, une préparation tronquée par sa participation à la Coupe du monde : "Lors de cette compétition, j’ai participé à des matches qui se sont déroulés par une température supérieure à 30°, puis j’ai eu à peine 10 jours de repos avant de reprendre l’entraînement. Cela laisse des traces dans l’organisme…" Vujovic expliquait son manque de réussite par une perte de confiance : « J’avais des problèmes d’ordre moral, pour retrouver la confiance, il faut inscrire des buts difficiles à chaque entraînement, seule la réussite de ces exercices t’apporte suffisamment de confiance en toi pour que tu puisses oser les répéter en match avec succès". Imaginait-il un avenir sous le maillot parisien ? : "Cela fait maintenant cinq ans que je vis en France, je n’envisage pas pour l’instant un retour en Yougoslavie". A l’arrivée de Canal +, Vujovic se montrera redoutable et inflexible pour casser son contrat qui courrait jusqu’en 1992. Une attitude que les supporters parisiens n’ont jamais vue sur les pelouses… Le mot de la fin pour raconter ses deux saisons parisiennes, selon ses deux anciens coéquipiers, Daniel Bravo : "Zlatko n’avait pas le potentiel que l’on espérait… En douze mois, je n’ai jamais parlé avec lui ! Il s’étirait, s’entraînait, mais ne parlait jamais avec nous… Il me gonflait, il tombait tout le temps ! Pourtant, il était costaud, je crois tout simplement qu’il avait peur… En plus, Safet Susic se servait de nos appels lors des matches pour faire briller son ami Zlatko, mais cela n’a pas été une réussite…" Même son de cloche du côté de Christian Perez : "Zlatko avait des difficultés, il n’était pas efficace. Il était craintif, il tombait tout le temps ! Safet Susic cherchait en permanence à le faire briller, il voulait l’aider, et il le privilégiait au détriment du collectif". Sans concession…

1 commentaire: