
Le 1.500ème but de Nicolas Anelka l’avait laissé sans voix : déçu par les insinuations de la presse suite au licenciement de Philippe Bergeroo et le peu de soutien de certains joueurs cadres envers leur ex-entraîneur, miné par les blessures, Nico boude les micros… Heureusement, nous l’avons interrogé dix ans plus tard sur ce but capital pour le livre "Témoignages" sur les 40 ans du club, et sa réponse est sans équivoque : "Mon but et ce succès pouvait nous redonner la confiance, hélas cela n’a pas été le cas. On était surtout satisfait de mettre un terme à cette série noire sans victoire". Luis Fernandez, pour sa part, ne se privera pas de commenter ce premier succès pour son retour au Paris : "Je voyais mon équipe un peu contractée, qui ne lâchait pas ses coups, alors je leur ai dit à la mi-temps que si ils jouaient plus haut, ils récupéreraient plus de ballons". Le but d’Anelka, c’est aussi le pari de Luis : "Anelka, j’ai failli le sortir à la pause parce qu’il a reçu un béquille. J’ai longtemps hésité et je lui ai dit : " Continue jusqu’à ce que tu en mettes un !" Visionnaire, Luis ? Surtout réaliste face au défi qui l’attend alors : "L’important, c’est de retrouver le goût de la victoire. Pour le déclic, il faut attendre. Il y a encore du travail". Le quotidien L’Equipe titre au lendemain de ce succès "Signé Anelka". Un feu de paille entre le buteur incompris et son entraîneur, qui s’achèvera sur un incroyable malentendu un an plus tard…